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M&G (Lux) Episode Macro Fund | -1.85% |
On performe toujours avec les valeurs "familiales" de ce fonds...
Publié le mardi 12 décembre 2017Le fonds Oddo Génération (850 millions d’euros sous gestion) progresse de 16,08% depuis le début de l’année, surperformant face aux grands indices actions européens. Pour en savoir plus, nous avons posé nos questions à Guillaume Delorme, gérant du fonds.
Guillaume Delorme, co-gérant d'Oddo Génération
H24 Finance : Pouvez-vous nous rappeler les caractéristiques du fonds Oddo Génération ?
Guillaume Delorme : Il s’agit d’un fonds actions lancé par Oddo en 1996. C’est un fonds actions européennes sans biais de style qui vise à constituer un bon fonds de portefeuille. Sa particularité est d’être investi sur des entreprises à actionnariat stable et pérenne (très souvent des sociétés familiales), ce qui est un véritable point différenciant par rapport aux autres fonds actions.
Les entreprises disposant d’un actionnariat et/ou d’un management familial sont des entreprises présentant généralement moins de risque que la moyenne puisque le management est soit fortement impliqué dans le capital soit régulièrement challengé par un actionnaire de référence.
Ces sociétés sont en moyenne mieux gérées, et beaucoup d’études universitaires démontrent leur surperformance à long terme par rapport aux autres sociétés.
Philippe Oddo se reconnaît lui-même dans ce type de sociétés.
H24 Finance : Quel est votre processus de gestion ?
Guillaume Delorme : Nous recherchons des sociétés aux résultats financiers solides, caractérisées par des free cash flows réguliers et un retour sur capitaux investis d’au moins 10% par an. Nous apprécions également les sociétés diversifiées sur différentes régions géographiques.
Ces critères de sélection aboutissent à certains biais sectoriels au sein du fonds. Nous sommes par exemple surpondérés sur la consommation, la santé, les valeurs technologiques et l’industrie. En revanche, nous sommes sous-pondérés sur les télécoms, les financières et les utilities où les sociétés restent souvent locales et peu diversifiées.
Nous sommes des gérants bottom-up : nous nous focalisons donc uniquement sur la sélection des titres qui nous intéressent, sans chercher à appliquer une vision macroéconomique dans nos choix de gestion. Pour éviter toutefois d’avoir des biais macro trop marqués, nous sommes attentifs au fait d’équilibrer le portefeuille entre valeurs cycliques et valeurs défensives pour correspondre à notre indice de référence et éviter ainsi de nous exposer à des biais liés au cycle économique. De plus, le fonds n’est ni "value", ni "growth".
H24 Finance : Avez-vous tout de même des biais en termes de taille de capitalisation ou de zones géographiques ?
Guillaume Delorme : Le fonds est investi sur des entreprises de toutes tailles, le principe étant de constituer un fonds « all caps ». Nous sommes toutefois très peu présents sur les sociétés dont la capitalisation boursière est inférieure à 1 milliard d’euros, ce qui exclut le segment des small caps. Ainsi la proportion de sociétés capitalisant plus de 10 milliards d’euros se situe typiquement entre 50 et 70% du portefeuille, tandis que la poche « mid caps » (entre 1 et 10 milliards de capitalisation) représente le complément.
Concernant la répartition géographique, nos pays de prédilection sont ceux ayant vu naître et croître le capitalisme « rhénan », c’est-à-dire essentiellement la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou encore la Suisse. Nous sommes en revanche très peu présents au Royaume-Uni, où les entreprises familiales sont plus rares et où l’actionnariat est généralement éclaté.
H24 Finance : Après plusieurs années de hausse des marchés, avez-vous désormais davantage de difficultés pour trouver des valeurs attrayantes ?
Guillaume Delorme : C’est certain que les actions européennes ne sont plus aussi bon marché qu’en 2012. Les valorisations sont globalement revenues à leur moyenne historique, même si elles restent moins chères en Europe qu’aux Etats-Unis. Désormais, la hausse des actions ne pourra plus se faire, selon nous, par une simple expansion des multiples associée à une baisse des taux, mais vraiment grâce à la progression des bénéfices.
Dans notre univers d’investissement, nous trouvons encore des sociétés aux caractéristiques attrayantes et aux valorisations raisonnables. Pour chaque valeur que nous analysons, nous réalisons plusieurs scénarios de business plan en regardant notamment comment ces valeurs évolueraient en cas de scénario négatif. Nous trouvons encore des titres qui, même dans des conditions difficiles, resteraient résilients, n’étant pas dans des situations d’excès de valorisation.
H24 Finance : Pouvez-vous nous donner quelques exemples de valeurs que vous avez en portefeuille ?
Guillaume Delorme : On peut citer SAP en Allemagne, qui est l’une des plus grosses lignes du fonds. L’entreprise coche toutes les cases du profil d’entreprise que nous recherchons. Il s’agit d’une société technologique caractérisée par une très bonne position concurrentielle, une forte rentabilité et un actionnariat familial, présente dans le monde entier. L’entreprise se paie 20 fois ses bénéfices, mais ce ratio reste selon nous plutôt raisonnable au regard de ses qualités intrinsèques et de la valorisation des marchés actions en Europe (le STOXX Europe 600 est valorisé 15 fois les bénéfices).
En France, on peut également citer Michelin, qui est une société familiale, rentable et très internationale : moins de 10% de son chiffre d’affaires est réalisé en France. À 12 fois les bénéfices, Michelin reste peu valorisée en Bourse alors que selon nous ses perspectives de croissance bénéficiaire restent bonnes avec une rentabilité des capitaux engagés qui n’a cessé de s’améliorer ces dernières années et nous pensons que cela va continuer.
Dans ce registre des sociétés dont la valorisation nous semble encore très modérée, on pourrait également citer Continental en Allemagne ou encore Bouygues.
De manière générale, nous pratiquons une gestion de conviction et le FCP se caractérise donc par une rotation assez faible : les titres sont conservés en moyenne 3 ans au sein du portefeuille.
Pour en savoir plus sur le fonds Oddo Génération, cliquez ici.
Propos recueillis par H24 Finance.
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