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Un point sur les marchés et la gestion avec Didier Bouvignies de Rothschild AM....
Publié le vendredi 9 mars 2018Â
Didier Bouvignies, Associé-Gérant, Responsable de la gestion, Rothschild AM
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Les réunions Esprit partenaires ont été l’occasion pour Didier Bouvignies de revenir sur les prévisions de marché de Rothschild et sur le positionnement de R Club et R Alizés.
Le gérant pose tout d’abord le décor « Le cycle avance, les prix montent, des questions se posent mais des opportunités restent à exploiter sur les marchés ».
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Macroéconomie
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Le monde est passé d’une croissance mal répartie entre les différentes zones économiques à une croissance synchronisée. Les derniers chiffres montrent que la zone Euro fait aussi bien que les US (2,5% sur le dernier trimestre) et globalement la zone Euro fait mieux que les US depuis 2 ans.
En zone Euro, la confiance des entreprises et des ménages sont au plus haut. Mais « quand ça va mieux, il faut se demander quand cela va se dégrader ».
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L’inquiétude de Didier Bouvignies vient surtout des tensions inflationnistes qui peuvent se créer :
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- Les prix à la production augmentent
- Les salaires augmentent même si c’est encore timide. On a même en zone Euro des tensions sur le marché de l’emploi. Les difficultés de recrutement sont à un plus haut historique
- Les entreprises sont plus enclines à faire passer des hausses de salaires
- Le capital (utilisation des capacités de production) est utilisé au maximum en zone Euro
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Valorisation
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La vraie question est : « Est-ce que le prix est cohérent avec la vision de l’avenir ? »
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Obligations
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Les marchés nous disent que l’inflation va monter à 2,3% aux US et 1,7% en zone Euro. Didier Bouvignies ne remet pas ces prévisions en cause. Le problème vient surtout qu’en zone Euro avec ces prévisions, on a des taux réels très négatifs. L’investisseur perd de l’argent sur les obligations allemandes. « Ça fait longtemps que c’est stupide mais ça reste stupide »
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On est plus que jamais en risque sur les obligations selon le gérant. On sait que Mario Draghi va arrêter les rachats d’obligations, cela va être un vent contraire.
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Pourtant, le début de hausse des taux ne pénalise pas la hausse des actions et c’est normal selon Didier Bouvignies. Pour un chef d’entreprise si on passe de +1 à +2% sur le 10 ans cela ne va pas l’empêcher d’investir surtout si son carnet de commandes se remplit et c’est le cas en ce moment.
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Attention tout de même à ce que les taux ne montent pas trop. Tout dépend également de la valorisation des actions. Peuvent elles encaisser la hausse de taux ?
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Actions
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En zone Euro, le marché a monté dans les mêmes proportions que la hausse des bénéfices. Ainsi le P/E est le même qu’il y a 2 ans.
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« Les marches actions en zone euro ne sont pas chers. A 14,5 fois les bénéfices, on est dans la moyenne historique. »
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En zone Euro, le taux de dividendes est supérieur au High Yield.
La vraie question sur le marché ce n’est pas le prix mais la rentabilité selon le gérant. Aux US, on est au top de rentabilité mais on en est loin en zone Euro.
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Didier Bouvignies préfère clairement un marché avec 14,5 de P/E et une rentabilité en milieu de cycle et qui augmente (i.e. l’Europe), plutôt qu’un marché à 18 de P/E et une rentabilité de fin de cycle (i.e. les US). Peut on continuer à être aux plus haut des marges aux US ? La réponse est ardue donc Didier Bouvignies préfère s’intéresser aux autres marchés.
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Souvent les investisseurs lui objectent que si le marché US baisse, l’Europe baissera plus. Cependant, on peut tout à fait avoir un scénario ou les US stagnent ou baissent légèrement. Dans ce cas, l’Europe pourrait s’en sortir. De plus, l’Europe est souvent achetée en fin de cycle lorsque les US ont fortement monté. Cela a été le cas en 2005-2007. On pourrait retrouver cette configuration.
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Pour investir il faut 3 conditions :
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- Etre dans la phase ascendante du cycle
- Que ce ne soit pas trop cher, qu’il y ait de la prime de risque
- La psychologie : ne pas être trop dans le consensus
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Depuis 5 ans, les trois feux étaient au vert. Dans la situation actuelle, on peut se poser la question sur la psychologie. Pourtant les flux ne sont pas réellement revenus en Europe. Ainsi, pour Didier Bouvignies on est toujours dans une situation favorable, certes ce n’est plus ultra favorable mais il ne faut pas faire la fine bouche.
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Style
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Le biais value est toujours privilégié par Didier Bouvignies et ce pour plusieurs raisons :
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- Très corrélé à la hausse des taux
- Beaucoup de gérants ont jeté l’éponge après des années de sous performance
- Retard important de ce style sur le reste du marché
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Positionnement des fonds
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Actions
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- Géographie : Zone Euro + Japon
- Style : Value et Financières (même si réduction depuis quelques mois avec la hausse), sous pondération sur les valeurs de croissance
- Exposition : Les gérants sont descendus d’une marche en passant de 80% à 73% sur R Club car les marchés ont tout de même fortement monté. Plus la prime de risque baissera, plus ils descendront l’exposition. Ce n’est pas encore le cas.Â
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Obligations
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- Long périphérie, short Bund
- Sensibilité négative au global
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Didier Bouvignies conclut sur les performances de la gamme en insistant sur le fait que les bonnes performances ont été faites sur R Club, R Alizés et R Conviction avec un style value qui n’a pas délivré et avec une absence de petites capitalisations qui ont pourtant bénéficié à de nombreuses gestions.
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