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Obligations climatiques et obligations vertes : La révolution siliencieuse est en marche dans le Fixed Income...
Publié le mardi 5 juin 2018Par Guillaume Bonnel, Head of Impact Investing chez Lombard Odier IM, et Stuart Kinnersley, Managing Partner chez AIM
Les investisseurs voient de plus en plus l’intérêt d'intégrer à leur allocation obligataire traditionnelle « IG » une allocation en obligations vertes. Ces dernières offrent un profil de risque similaire sans compromettre le rendement potentiel. Lombard Odier Investment Managers et leur partenaire Affirmative Investment Management (AIM) explorent ce segment en pleine croissance.
OBLIGATIONS VERTES : UN PEU D’HISTOIRE
Les green bonds se développent depuis une dizaine d’années. Ces obligations permettent un financement direct d’activités commerciales et de « projets verts » respectueux du climat ; par ailleurs, elles se conforment à de nouveaux standards de transparence et de rapport d’impact.
En 2007, la Banque européenne d’investissement a émis une obligation « Climate Awareness » afin de lever 600 millions d’euros destinés à des projets « contribuant à l’action en faveur du climat dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique ». L’année suivante, la banque suédoise SEB, en partenariat avec la Banque mondiale, a développé un concept similaire afin de répondre à la demande de fonds de pension suédois : les nouvelles obligations, adossées à des projets spécifiques, donnant lieu à non seulement l’utilisation stricte de certains produits et un rapport d’impact réglementé, elles étaient garanties par la solvabilité de la Banque mondiale elle-même, puisqu’elles étaient sur pied d’égalité avec ses émissions conventionnelles. Labellisées « obligations vertes », elles ont marqué l’avènement d’une nouvelle classe d’actifs.
UNE INNOVATION FINANCIÈRE DE TAILLE
Les projets verts visent soit à atténuer les conséquences du changement climatique, soit à aider la planète à s’y adapter : construction de nouvelles centrales solaires, amélioration des réseaux de transport d’énergie ou des systèmes d’épuration, construction de nouveaux bâtiments par recours aux technologies durables, à faible consommation énergétique.
Les émissions de green bonds ont été très bien accueillies par les investisseurs et se sont nettement accélérées depuis le lancement du marché. Actuellement, la valeur du segment des obligations vertes labellisées atteint 331 milliards de dollars, un chiffre encourageant étant donné le défi majeur que représente la lutte contre le changement climatique pour notre génération.
UN PROFIL DE RENDEMENT ET DE QUALITÉ CRÉDIT CLASSIQUE, UNE TRANSPARENCE ACCRUE
Depuis qu’elles existent, les obligations vertes présentent le même profil de rendement et de qualité crédit que les obligations « traditionnelles classiques », ce qui en fait un produit de substitution potentiel pour les investisseurs traditionnels.
Depuis le début de 2009, l’indice S&P Green Bond (USD) a dégagé un rendement de 28,1 %, comparable aux 27,5 % de l’indice Barclays Global Aggregate. Par ailleurs, la duration des indices green bonds est légèrement plus courte. En revanche, l’émission d’obligations vertes labellisées étant encadrée, les investisseurs profitent de plus de transparence et d’un meilleur rapport additionnel sur la dimension d'impact qu’avec des obligations classiques de rendement moyen. Et jusqu’à présent, les obligations vertes ont été valorisées à partir du risque crédit de l’émetteur, tout en garantissant un impact environnemental positif et une transparence accrue.
IMPORTANCE DE LA VÉRIFICATION
En matière d’investissement dans les obligations vertes labellisées ou de recherche d’opportunités dans les obligations climatiques non labellisées, il est nécessaire d’avoir accès à des données complexes et de pouvoir s’appuyer sur les résultats de recherches indépendantes ainsi que sur des critères de sélection et de surveillance exclusifs.
L’image positive des obligations vertes dépend du contexte géographique, économique, social, de gouvernance et technologique des projets ou des activités financées. Un investisseur disqualifiera-t-il des obligations climat « vert clair » et optera-t-il pour des obligations environnementales plus « foncées », c’est-à-dire plus favorables encore à l’environnement ? Ou considèrera-t-il que beaucoup d’obligations sociales ou durables taxées par certains de « claires » ont des répercussions sur le climat bien plus fortes que certaines obligations climatiques dites « vert foncé » ? Comment choisir entre une obligation destinée à financer un parc éolien au Royaume-Uni et une autre destinée à financer un parc éolien dans un contexte économique dominé par le charbon, par exemple en Pologne ? Et entre un projet d’atténuation des effets du changement climatique qui excelle dans l’évitement des émissions de gaz à effet de serre, disposant déjà d’une bonne capitalisation, et un projet d’adaptation qui vise des résultats plus complexes, mais qui a été jusqu’à présent privé de capital ? En fin de compte, dans quelle mesure l’investisseur peut-il être sûr que ses capitaux sont bel et bien investis dans les projets annoncés ?
Sans une approche fiable, impossible de se positionner correctement. Il s’agit d’évaluer l’émetteur et l’obligation émise, de tenir compte de critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance lors de l’analyse de fond de la fiabilité de l’obligation et de la crédibilité de l’émetteur, d’examiner et de surveiller les processus de gestion et de débours des produits, et enfin d’exiger des rapports d’impact sur l’utilisation des capitaux.
UN MARCHÉ EN CROISSANCE
La CBI (sigle anglais pour l'initiative pour des obligations climatiques) estime que la taille du marché obligataire climatique au sens large est plus de trois fois supérieure à celle des obligations labellisées. Dans l’ensemble, le marché des obligations vertes devrait rester orienté à la hausse, étant donné que de plus en plus d’entreprises prennent conscience des avantages qu’il y a à attirer des investisseurs en quête de financements dédiés. D’ici à trois ans, il devrait franchir les mille milliards de dollars.
UN MONDE EN MUTATION
Il y a deux ans, 223 pays ont participé à la COP 21 et se sont donnés pour objectif de limiter l’élévation de la température mondiale à deux degrés au-dessus de la température préindustrielle. Le changement climatique est un problème mondial : tous les gérants et tous les propriétaires d’actifs ont donc l’obligation de s’y atteler.
Actuellement, nous estimons que les obligations climatiques peuvent se substituer avantageusement à une partie des obligations « investment grade » composant un portefeuille. Cependant, nous supposons qu’à long terme, on observera une convergence plus profonde entre les méthodes de gouvernance pratiquées dans le marché obligataire traditionnel et celles pratiquées dans l’univers des obligations à impact. Du reste, cette tendance est déjà observable dans l’analyse financière, où l’analyse environnementale, sociétale ou de gouvernance est de plus en plus intégrée aux méthodes classiques.
Les obligations climatiques ont déjà révolutionné la lutte contre le changement climatique. Elles pourraient bientôt révolutionner la gestion de taux.
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