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Quelle fin d’année sur les marchés ?
Publié le mardi 25 septembre 2018Trois grands sujets à analyser, par les équipes de Montpensier Finance
Le budget italien
Le 27 septembre, l’Italie doit envoyer son projet de budget 2019 aux services de la Commission européenne pour validation. Sans doute le début d’un processus de discussion de plusieurs semaines, voire de quelques mois. Après de longues tractations à l’intérieur de l’alliance hétéroclite qui compose le gouvernement de la Péninsule, le temps de la vérité des faits arrive. Dans un contexte de tensions européennes et de négociations complexes autour du Brexit, la capacité de l’Union à parvenir à mener un dialogue constructif avec un de ses membres fondateurs, accessoirement troisième économie et première dette publique de la zone euro – 2340 milliards d’euros à fin juillet 2018 - sera scrutée de près par tous les investisseurs soucieux de la solidité de la construction monétaire européenne.
La mesure du stress des marchés sera sans aucun doute le spread entre le BTP et le Bund. S’il revient vers les 200 bps, les marchés seront rassurés et les banques européennes en profiteront. En revanche, en cas de discussions difficiles, les spreads se tendront et les regards se tourneront alors automatiquement vers la Banque Centrale Européenne : la puissance de son verbe suffira-t-il pour ramener le calme ou devra-t-elle s’écarter de ses règles géographiques d’achats de titres pour calmer les esprits et donner du temps aux négociations ? Une fois de plus, les marchés seront alors suspendus aux mots et aux gestes de Mario Draghi.
La guerre commerciale
Deux fronts principaux sont ouverts par les Etats-Unis sur le sujet commercial : avec le Canada pour refondre le traité de libre-échange nord-américain (NAFTA), et avec la Chine pour revoir les relations bilatérales et peser sur la refonte de l’organisation mondiale du commerce (OMC) avec l’aide des européens. Le sujet, comme souvent avec le président américain, est tout autant politique qu’économique dans la perspectives des élections de mi-mandat du 6 novembre prochain : il s’agit de se poser en défenseur de ses électeurs, qu’ils soient fermiers dans le Nebraska ou l’Iowa, ou ouvriers dans le Wisconsin ou la Pennsylvanie. Pour les fermiers, et tout spécialement les éleveurs et producteurs de lait, la clé est le Canada.
Parallèlement, le tissu économique américain reste très attaché à l’unité de l’Amérique du Nord, d’autant que les Etats-Unis dégagent plus de 8 milliards de dollars d’excédent commercial annuel avec leur voisin. La fermeté avec la Chine bénéficie d’un plus large soutien, en dehors des très grandes entreprises qui ont externalisé des pans entiers de leurs chaines de valeur. La crainte est de voir la marche des affaires en Chine devenir de plus en plus difficile, d’enregistrer des hausses progressives des coûts de production et de voir se bloquer l’instance de résolution des conflits de l’OMC. Un accord avec le Canada et le retour d’un dialogue constructif avec la Chine et l’OMC seraient en revanche accueillis très positivement par les marchés. Un bel accord entre Xi Jinping et Donald Trump le 20 novembre prochain éclaircirait l’horizon des marchés pour cette fin d’année.
L’inflation américaine et ses implications monétaires
Le marché de l’emploi devient très tendu aux Etats-Unis avec un taux de chômage à fin août à 3,9%. Ceci commence à se traduire dans les salaires qui progressaient à fin août 2018 de 2.9% sur une base annuelle. A cet élément vient se rajouter une pression des prix du pétrole face aux difficultés logistiques d’approvisionnement dans le bassin du Permian et à une production OPEP qui ne progresse pas.
L’élément déclencheur d’un enchainement inflationniste Outre-Atlantique pourrait être une hausse des prix de production en cas d’escalade et d’extension des tensions commerciales entre les Etats-Unis et ses grands partenaires. Déjà, les prix de certains biens de grande consommation, comme les lave-linges et les sèche-linges, ont cru de 20% en juin selon le Département du Commerce. Une poussée inflationniste nécessiterait alors une réaction de la Réserve Fédérale plus vigoureuse qu’anticipé, ce qui augmenterait les coûts de financement de l’économie américaine, et, plus largement, de l’économie mondiale.
Ceci aggraverait les difficultés des pays émergents dont la balance des paiements est déficitaire, comme l’Inde, la Turquie ou l’Afrique du Sud, et, dans les pays développés, serait susceptible d’amenuiser les marges des entreprises et d’accélérer la fin du cycle de croissance. Néanmoins, la faiblesse des mécanismes d’indexation des revenus aux salaires dans les grands pays devrait limiter l’ampleur et la durée d’une éventuelle poussée d’inflation. Nous devrions ainsi éviter de voir le taux à 10 ans américain dépasser le seuil des 3,30%/3,50%, à partir duquel la tension se transmettrait aux marchés actions.
Une remontée des taux modérée devrait au contraire alléger la pression qui pèse sur le secteur bancaire sans éroder outre-mesure les marges des entreprises, et donc permettre aux marchés de connaître, sinon un rallye, du moins une fin d’année plus apaisée.
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