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Didier Bouvignies, Rothschild AM : « Des crises comme 2008, il y en a une par siècle, il ne faut pas attendre le grand soir pour ré-investir...»
Publié le lundi 26 novembre 2018
Didier Bouvignies, Associé-Gérant, Responsable de la gestion, Rothschild AM
A l’occasion des rencontres Esprits Partenaires, Didier Bouvignies a rappelé ses fondamentaux.
R club est un fonds diversifié flexible de Rothschild mais attention, flexible ne veut pas dire essayer d’éviter les baisses et capter les hausses à court terme. Pour Didier Bouvignies ceci est du « market timing », exercice le plus souvent vain. La flexibilité doit s’apprécier sur l’ensemble du cycle.
D’ailleurs qu’est-ce qu’un fonds patrimonial ? Un fonds qui ne baisse pas ? Non ! Faire 0% pendant 10 ans et ne pas baisser, cela revient à s’appauvrir. Un fonds patrimonial doit supporter des choix de gestion qui permettent d’assurer un objectif sur un horizon de placement long. Un fonds patrimonial c’est également choisir les actifs qui ont les meilleures perspectives de rendement sur le long terme.
Que se passe-t-il depuis quelques semaines ?
Selon le gérant, les risques existaient avant le mois d’octobre (le ralentissement en Chine, en zone Euro, la dette des pays émergents, la hausse de l’inflation aux US, la guerre commerciale, la situation politique en Europe…) mais c’est en octobre que les craintes se sont traduites en baisse pour les marchés et ce pour deux raisons :
- Des publications des résultats mitigées : perspectives moins encourageantes et tension sur les marges.
- Forte baisse du pétrole.
Pourtant, on reste dans un environnement mondial toujours favorable. Les indices de confiance des entreprises sont encore élevés. Le ralentissement du premier semestre ressemble plus à un trou d’air qu’à une inflexion. L’Europe est en reprise depuis 2013. C’est surtout l’extrême confiance de fin 2017 qui était anormale selon Didier Bouvignies. Par ailleurs, le fait que le pétrole baisse à nouveau est une bonne nouvelle. Cela va redonner du pouvoir d’achat aux ménages.
Dans ce contexte, ce qui est vraiment anormal ce sont les taux extrêmement bas en Europe. Les taux d’intérêts réels sont négatifs en Europe alors qu’ils remontent assez fortement aux Etats-Unis.
Tout n’est pas rose, bien entendu. Il y a des sujets compliqués au premier rang desquels on trouve l’Italie. Le pays était sur une trajectoire, certes lente, mais positive. La dynamique actuelle risque de casser cette reprise. Le bras de fer est entamé entre le gouvernement et la commission européenne. Didier Bouvignies ne croit pas à une situation chaotique. L’Italie est un « trop gros poisson pour la commission ». On ne peut se permettre de voir l’Italie tomber. On est obligés de trouver un accord.
Faut-il revenir sur les marchés et si oui comment et où ?
Le gérant de Rothschild AM nous rappelle que pour investir il faut trois conditions :
- Un cycle économique positif : actuellement il y a certes un trou d’air mais ce n’est pas fini.
- Est-ce que l’investisseur est payé pour prendre du risque ? En ce moment la prime de risque est élevée en Europe, donc oui.
- La psychologie des investisseurs, i.e les flux. C’est là que le bât blesse : les flux sont redevenus négatifs principalement sur l’Europe.
Pourtant, le potentiel d’amélioration des marges est plus important en zone Euro qu’aux US. Les marges des entreprises américaines sont au plus haut, difficile d’aller plus loin. A l’inverse en Europe, elles commencent juste à rebondir. Les valorisations en Europe sont attractives (P/E et P/E de Shiller). R Club privilégie donc l’Europe au détriment des US. Cela n’a pas été forcement payant mais le gérant maintient sa position.
Autre investissement privilégié : le style value. Les valorisations y sont très attractives. Le rendement des dividendes des secteurs banques, Télécoms, Assurance, Utilities et Energie est supérieur à 5% soit 10 fois le taux allemand à 10 ans !
Enfin sur la partie obligataire, le gérant est positionné en sensibilité négative (acheteur de la périphérie et vendeur de l’Allemagne).
Au global, le fonds est assez fortement positionné sur les actions (73%). Pour Didier Bouvignies, il faut repérer l’actif dans le cycle économique, c’est une vision long terme. Sachant qu’on n’est pas encore au point haut du cycle il est logique d’avoir une forte exposition en actions. Notons tout de même que les secteurs cycliques sont en baisse (mais toujours en sur pondération) dans le fonds au profit des secteurs plus défensifs. La flexibilité, ce n’est pas que l’exposition actions, c’est aussi la rotation sectorielle.
En guise de conclusion, Didier Bouvignies nous rappelle qu’« il faut apprendre à acheter quand les choses ne vont pas bien », il faut acheter quand la prime de risque est élevée. « Des crises comme 2008 il y en a une par siècle, il ne faut pas attendre le grand soir pour réinvestir ».
Il est confiant sur R Club. La preuve c’est sur ce fonds qu’il a positionné ses actifs pour sa retraite !
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