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Brexit : Comment les gérants s'adaptent à l'incertitude ?
Publié le mardi 26 février 2019A l'approche du Brexit, les marchés financiers continuent de retenir leur souffle.
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La date du 29 mars 2017 reste marquée par l'annonce officielle de la Première ministre britannique Theresa May au président du Conseil européen Donald Tusk, enclenchant la procédure de l'article 50. Presque deux ans après et alors que la date de sortie effective du Royaume-Uni de l'Union Européenne est prévue le 29 mars 2019 à 23h, de nombreuses incertitudes persistent car les négociations patinent.
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Les scénarios possibles...
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6 voies différentes sont envisageables selon Stéphanie Kelly, Economiste politique chez Aberdeen Standard Investments.
La plus probable est celle d'un nouvel accord entre Theresa May et l'Union Européenne. « Toutefois, sa marge de manœuvre dans cet environnement est clairement limitée par les divergences de vues au sein de son parti sur l'accord de retrait qu'elle propose et par l'absence de volonté de l'UE de modifier l'accord initial » précise Stéphanie Kelly.
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Autre possibilité, celle d'une union douanière qui serait le seul arrangement juridique existant pouvant obtenir une majorité au parlement. « Il s'agit de la politique du parti travailliste. Elle aide à maintenir une frontière irlandaise fluide et elle assure le contrôle de l'immigration » poursuit l'économiste qui précise néanmoins que cela limiterait la capacité du gouvernement britannique de conclure des accords commerciaux à l'échelle mondiale, « une ligne rouge » pour de nombreux députés pro-Brexit.
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Une élection générale et un nouveau référendum sont deux scénarios également possibles car « ils fournissent aux députés un disjoncteur dans l'impasse politique ».
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Stéphanie Kelly juge faible une solution similaire à la relation mise en place entre la Norvège et l'UE pourtant évoquée dans les médias. « Elle n'atteint aucun des objectifs de la campagne Brexit (contrôle de l'immigration, politique commerciale indépendante, contributions à l'UE) » explique-t-elle.
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Et si le Royaume-Uni et l'Union européenne ne parvenaient pas à s'entendre ?
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Finalement, le « No-Deal » reste une option non négligeable et dont la probabilité est estimée à 20% selon Aberdeen Standard Investments, en raison de la grande incertitude quant à la voie à suivre, de l'opposition importante à l'accord de May au sein du Parti conservateur et du fait qu'il s'agisse de la position juridique par défaut en l'absence d'un accord.
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Au lendemain du 29 mars, le Royaume-Uni perdrait d'un coup tous les avantages commerciaux existants et deviendrait un pays-tiers pour l'UE, après 46 ans de présence en son sein. « Il s'en suivrait une chute brutale du commerce, une désorganisation des chaînes de production, un stress financier majeur, bref une sévère récession » anticipent les analystes d'Oddo BHF AM. Le choc pèserait aussi, mais à un degré moindre, sur le reste de l'Europe.
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La société de gestion table sur une perte de PIB de l'ordre de 5 points à moyen-terme pour le Royaume-Uni, en comparaison d'un scénario de maintien dans l'UE. « Autrement dit, ce serait un événement aux conséquences macroéconomiques presque aussi graves que la crise financière de 2008 et la récession qui a suivi » commente-elle.
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Le choc pèserait aussi, mais à un degré moindre, sur le reste de l'Europe compte-tenu de son exposition moins importante au marché britannique. Oddo BHF AM s'attend à un choc négatif sur le PIB européen d'environ 1 point entraînant une récession modérée à court-terme.
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Comment réagissent les investisseurs ?
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Même en cas de « No-Deal », les services financiers transfrontaliers pourraient opérer au-delà de l'échéance du 29 mars et assurer la continuité, du moins dans les mois qui suivent le Brexit, évitant une paralysie subite du système.
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Les gérants d'actifs ne se sont pas nécessairement détournés du marché UK, au contraire. Ils prennent cependant des précautions compte-tenu de la situation. « Nous sommes investis en Grande-Bretagne sur des cas d'investissements indépendants du Brexit » affirme Victoire de Trogoff, gérante actions chez Fidelity International.
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« Nous prenons soin d'investir dans des sociétés qui ne sont pas exposées au Brexit, celles qui n'importent pas, par exemple les opérateurs de tours de télécommunication qui offrent de beaux rendements pour un profil financier stable » renchérit Gilles Frisch, Responsable de la gestion haut rendement chez Swiss Life AM. Il espère bénéficier sur le petit marché du high yield en sterling, des rendements plus élevés offerts à cause du risque Brexit même sur des sociétés qui n'y sont pas forcément exposées.
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La Financière de l'Echiquier est même favorable à ce marché et en détient 22% dans le portefeuille de son fonds Echiquier Agressor contre un niveau historique proche de 0%. La sélection se fait sur des valorisations dépréciées avec un titre comme Vodafone qui a subi les affres du Brexit, alors que le Royaume-Uni ne pèse que 15% de son chiffre d'affaires, la majorité étant en Allemagne. « Le Royaume-Uni est un marché de momentum, scindé en deux parties que sont les exportatrices et les valeurs de tailles moyennes-grandes plus domestiques. En relatif avec les valorisations des marchés continentaux, la valorisation du marché anglais est revenue aux niveaux de 2009 » remarque Frédéric Buzaré, gérant du fonds.
De son côté, Newton Investment Management (groupe Bank of New York Mellon IM) a fait le pari d'être couvert en dehors de la livre sterling et de se concentrer sur les entreprises étrangères présentes sur le marché UK. « Les actions britanniques pourraient présenter des points d'entrée attrayants en matière de valorisation si l'incertitude se répercute sur les niveaux de prix actuels » considère Paul Markham, Gérant Actions Monde au sein de la boutique de gestion.
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Finalement et malgré le flou entourant le Brexit, la situation semble inspirer certains investisseurs capables de transformer les incertitudes en opportunités...
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Cet article a été rédigé par la rédaction de H24 Finance pour Boursorama. Tous droits réservés.
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