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Des rendements croissants, des actifs réels : voilà une thématique en plein essor que développe M&G Investments
Publié le jeudi 18 juillet 2019
Brice Anger, Directeur Général de M&G France, et Florent Delorme, Stratégiste Macro et Membre de l’équipe de Gestion
De 800 Millions $ en 2008 à 2,3 Trillions en 2019… serait-ce la n-ième envolée de la dette publique d’un grand pays après la crise ? Non, c’est le montant des actifs d’infrastructures cotés dans le monde. Il est considérable et encore peu regardé en Europe.
Qu’entend-on par Infrastructures ?
Il y a encore quelques années, les services publics cotés se résumaient peu ou prou à la distribution de l’eau, de l’électricité et aux transports.
Grâce à la cotation de nombreux autres acteurs, s’offre aux investisseurs un panel large de métiers qui a structuré le marché en 5 domaines :
- Le segment traditionnel de la fourniture et distribution d’eau, de gaz et d’électricité (les « utilities »),
- Les transports, avec les aéroports, routes, ports et réseaux ferrés,
- Les équipements de télécommunication (réseaux souterrains, tours de télécommunications, satellites),
- Les pipelines de gaz et de pétrole, et
- Les infrastructures sociales comme les hôpitaux, écoles, logements.
M&G a décidé de profiter de son expérience dans ce domaine, en particulier dans le non coté, pour prendre de l’avance et présenter une offre ciselée au marché.
Nous avons rencontré Brice Anger, Directeur Général de M&G France, et Florent Delorme, Stratégiste Macro, pour en savoir plus sur leur nouvelle stratégie M&G Global Listed Infrastructure. Jusqu’à présent en « nurserie », incubée par le groupe, elle a fait ses preuves et s’ouvre aujourd’hui aux investisseurs.
H24 : Quels intérêts représentent les infrastructures cotées pour l’investisseur ?
Brice Anger : Ce sont des actifs de long terme qui répondent à des besoins essentiels, parfois critiques, des économies développées et émergentes. Elles produisent pour la plupart des chiffres d’affaires en croissance en générant aussi des flux de trésorerie en croissance régulière. Les infrastructures cotées offrent des dividendes plus élevés que la moyenne de la cote, sont moins volatiles et souvent bénéficient de contrats incluant une clause d’indexation à l’inflation.
Enfin, les infrastructures ont souffert dans le monde d’un retard d’investissement alors que les puissances publiques voyaient leurs ressources diminuer face aux envolées de leurs endettements. Le secteur privé se substitue de façon grandissante au secteur public pour répondre aux besoins de nos économies modernes. Cette situation est donc attractive pour l’investisseur.
H24 : S’agissant du financement de ces infrastructures, qu’est ce qui a changé pour l’investisseur privé ?
Florent Delorme : Les décideurs économiques et politiques se rallient à l'idée de déployer de vastes programmes d'infrastructures afin de stimuler la croissance et la productivité. Et il semble que l'on envisage de desserrer la contrainte budgétaire voire d'utiliser l'instrument monétaire. Chez les économistes, la théorie de l’offre qui donnait le « La » dans les milieux financiers depuis des dizaines d’années, est en train de faire place à un nouveau consensus de nature expansionniste, c’est-à-dire Keynésienne :
- Le Ministre Bruno Lemaire a été applaudi par le patronat allemand à l’occasion de la Journée de l’industrie début juin quand il a appelé de ses vœux la fin du dogme du zéro déficit et la nécessité pour la puissance publique d’investir,
- Olivier Blanchard, ancien chef économiste du Fonds Monétaire International, et désormais au Peterson Institute, répète à l’envi que la doctrine budgétaire européenne doit être dépassée pour amplifier la dépense publique. Pour lui, les taux d’intérêts resteront faibles pour longtemps.
- La Banque Centrale Européenne mène des réflexions sur l'impact du réchauffement climatique sur l'économie. L’achat de Green Bonds et d’obligations émises par la Banque Européenne d’Investissement à l’occasion du précédent quantitative easing est un premier pas vers le « QE Vert ».
- En France, on observe que le Pacte Finance-Climat, militant pour la création monétaire en faveur de l’économie réelle, emporte l’adhésion de personnalités de tous bords : Jean-Pierre Raffarin, Pascal Lamy, Laurence Parisot, Martine Aubry, Christian Estrosi. Le programme du PS aux Européennes a repris l’ensemble du programme du Pacte ; La théorie de « L’Helicopter Money » trouvera peut-être ainsi sa traduction en Europe à l’occasion de la mise en œuvre d’un plan de transition énergétique financé en partie par un quantitative easing.
- Le président américain Donald Trump réclame un nouveau QE, tandis que l’emblématique démocrate Alexandria Ocasio-Cortez plaide pour un « new deal vert ».
H24 : Comment passe-t-on de ce qui paraît un peu théorique à de l’investissement concret ?
Brice Anger : La transformation que nous décrivons a commencé voici plusieurs années, pendant lesquelles le groupe M&G a accumulé expérience et compétences et a formé des équipes robustes.
L’offre de M&G est aujourd’hui différenciée grâce à quelques atouts :
- L’expertise en Infrastructures : M&G gère 4,7 Milliards € en infrastructures non cotées dans son pôle de Private Equity, faisant du groupe un des premiers acteurs de ce segment spécialisé. Le fonds II de M&G Infracapital a généré un TRI brut de 20,7%, illustration du voir faire des équipes.
- L’expérience et le savoir-faire de l’équipe actions : le gérant responsable du fonds M&G Global Listed Infrastructure, Alex Araujo, bénéficie des compétences de l’équipe de gestion actions dividendes. Les investisseurs dans les fonds M&G connaissent les mérites des stratégies menées par Stuart Rhodes avec notamment le fonds M&G Global Dividend.
- La diversification, essentielle dans la construction du portefeuille de M&G (Lux) Global Listed Infrastructures.
Sur ce dernier point, M&G a une approche originale. Le groupe a construit le portefeuille autour de trois thèmes :
- 65-75% dans les infrastructures « économiques », c’est à dire les actifs réels répondant à des besoins économiques. Il s’agit de la fourniture d’électricité, de sites de production d’énergies renouvelables, de la distribution d’eau, de l’acheminement du pétrole et du gaz, et des réseaux de transports routiers, ferroviaires et aériens,
- 10-20% dans les infrastructures « sociales », tournées vers les personnes, comme les hôpitaux, les écoles, les prisons ou les locaux du gouvernement,
- 15-25% dans les infrastructures bénéficiant des mutations technologiques, comme les pylônes de télécommunications, les centres de données, les satellites ou les réseaux optiques.
H24 : Au-delà de l’intérêt porteur de la thématique, et des compétences des équipes, quelle valeur M&G ajoute-t-il ?
Brice Anger : M&G a construit un portefeuille avec des caractéristiques fortes.
a/ Des convictions sectorielles :
- 29% du portefeuille sont investis dans les services aux collectivités contre 40-45% en général dans les indices « Infrastructures », et
- 20% sont investis dans les transports contre 30% dans les indices environ.
b/ L’agilité grâce à une part importante investie en mid caps, une allocation plutôt inattendue dans ce segment de la cote. La répartition est en effet :
- 28% en méga cap (>50 MM$) contre 52% dans l’indice MSCI ACWI NR,
- 30% en mid cap (2-5 MM$) contre 10%, et
- 44% en large cap (10-50 MM$) contre 37%.
c/ La part active du portefeuille, comme l’illustre la comparaison du poids des premières positions en portefeuille avec leurs poids dans l’indice.
- 4,8% Vinci (0,1% dans l’indice),
- 4,7% Enel (vs 0,1%),
- 4,4% Franco Nevada (vs 0%), société canadienne détenant des droits et redevances dans l’exploitation de mines d’or et d’autres ressources naturelles,
- 4,2% PrairieSky Royalty (vs 0%), qui possède des droits d’exploitation de sous-sols dans l’Ouest Canadien, et
- 4% Orsted (vs 0%), opérateur danois d’éoliennes offshore et de sites de bioénergies.
H24 : Selon vous, quelles sont les principales contributions de cette stratégie dans un portefeuille ?
Brice Anger :
- Le profil croissance avec une meilleure résilience dans les moments de marché difficile. La majorité des valeurs en portefeuilles sont en effet des payeurs de dividendes en croissance, avec au moins 5 années de croissance consécutives. Ces entreprises sont incitées plus fortement à générer des cash flows libres, permettant d’assurer le paiement des dividendes et le réinvestissement pour financer la croissance,
- La diversification internationale, dont l’une des vertus est d’offrir parmi les meilleurs rapports risque/rendement,
- L’ancrage dans les actifs réels associé au rendement, et
- Le profil dissymétrique de la performance, avec des ratios de up capture (la participation à la hausse du marché) sensiblement supérieurs aux ratios de down capture (participation à la baisse).
La performance au 17 juillet de la part A Acc USD est 26,91%, après une année 2018 à -1,31%, un chiffre plutôt correct s’agissant d’investissement en actions l’an dernier.
Voilà un fonds qui a du sens tant il répond à des besoins économiques concrets. Il mériterait, nous semble-t-il, de grandir pour prendre une place dans la diversification thématique et internationale des portefeuilles.
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