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Jusqu’où le ralentissement économique peut-il aller ?
Publié le lundi 14 octobre 2019
Nous nous sommes rendus à la conférence de rentrée d’ODDO BHF AM en compagnie de leur chef économiste Bruno Cavalier, de leur Président Directeur Général Nicolas Chaput et de leur Co-Président Laurent Denize. Ces derniers nous ont exposé leur vision et stratégies d’investissement.
Jusqu’où le ralentissement économique peut-il aller ?
Pour Bruno Cavalier, le ralentissement économique est en partie dû à la guerre commerciale sino-américaine :
- Cette guerre commerciale a créé un choc d’incertitude qui pose problème à l’économie et aux marchés.
- Cette guerre commerciale va au-delà d’une simple guerre tarifaire et il est illusoire de penser que ces deux puissances vont faire marche arrière. A titre d’exemple, il y a deux ans, le taux de droit de douane moyen appliqué aux États-Unis pour les produits chinois était de 3%, nous risquons bientôt de passer à 24%.
- L’impact sur l’économie est clair : l’industrie est la plus touchée et ceci se ressent très fortement en Allemagne.
La récession est-elle là ?
- La croissance globale se stabilise à 3% par an mais le risque baissier est toujours présent.
- Aux États-Unis il y a un ralentissement de la création d’emploi.
- La préoccupation d’aujourd’hui est de savoir si la faiblesse de l’industrie se transmettra au reste de l’économie. Cependant, pour le moment, « il y a, en particulier en Europe, une résistance du reste de l’économie ».
- Qu’en est-il de l’inversion de la courbe des taux ? Selon Bruno Cavalier, on peut s’interroger sur la validité de son signal (de récession) aujourd’hui. En effet, par le passé, le signal d’inversion se manifestait dans un environnement de hausse des taux, aujourd’hui nous sommes dans le cas inverse.
- Habituellement, une récession intervient après l’éclatement d’une bulle, d’un choc pétrolier… Mais aujourd’hui nous ne sommes pas dans ces cas-là. Le risque est inédit puisqu’il serait provoqué par « un choc auto infligé fabriqué par la maison blanche », via la guerre commerciale.
Pour les banques centrales, l’élévation du niveau de risque (avec notamment le choc d’incertitude) peut justifier un « ajustement de milieu de cycle » mais pas un changement complet de politique. Pour Bruno Cavalier, un assouplissement plus marqué ne s’impose donc pas. Nous allons vraisemblablement vers une stabilisation de la croissance mondiale, il faut donc être prudent mais pas alarmiste.
Qu’en est-il des valorisations ?
Les rendements obligataires pourraient rester assez bas pendant longtemps (en Europe notamment) selon Laurent Denize :
- Les taux très bas reflètent une anticipation d’une décélération très forte de l’économie américaine.
- Aujourd’hui, le seul segment de la poche obligataire à délivrer un rendement convenable est le High Yield (obligations à haut rendement).
- Selon Laurent Denize, les taux ne devraient pas remonter tout de suite en Europe : nous sommes sur une croissance molle. Ce n’est pas aussi clair aux États-Unis ; en effet, un retour à la moyenne des taux pourrait arriver par un retour de l’inflation. Deux facteurs pourraient stimuler l’inflation : la hausse des salaires et la guerre commerciale.
Il faut rester prudent sur les actions
- La situation de cette classe d’actifs est paradoxale : les prix continuent de monter alors que les flux sont sortants. Cependant les actions ne sont pas encore trop chères, excepté aux États-Unis.
- Dans un environnement de taux baissiers, il faudrait privilégier les actions défensives (ou acycliques). Les équipes d’ODDO BHF n’anticipent ni une accélération de la croissance ni de forts mouvements sur les taux qui provoqueraient une rotation durable vers les cycliques.
- Laurent Denize nous donne un conseil : investir sur des sociétés ayant un bon rendement marginal (sociétés en capacité d’optimiser leur bilan) et une bonne capacité à délivrer du cash-flow.
Au-delà du contexte actuel, des tendances de long terme impacteront nos modèles économiques durablement
Nicolas Chaput nous présente les tendances de long terme qui selon lui transformeront le monde. Nous parlons évidemment du changement climatique, du changement démographique et du changement technologique.
Les États, via des politiques incitatives, favoriseront des investissements massifs dans les énergies renouvelables.
Le changement démographique quant à lui, avec l’émergence des millennials (personnes nées entre 1980 et 2000), transformeront considérablement la façon dont les entreprises offriront leurs services.
Le changement technologique s’effectue à travers l’Intelligence artificielle et est parfois comparé à l’invention de l’électricité qui a transformé l’ensemble des secteurs de façon fondamentale.
C’est aussi à travers ces tendances de long terme qu’il faut investir, Nicolas Chaput rappelle d’ailleurs qu’« Historiquement, les plus grosses capitalisations d’aujourd’hui ne sont pas forcément les vainqueurs de demain ».
- ODDO BHF Avenir Europe : +16,15% YTD
- ODDO BHF Génération : +11,37% YTD
- ODDO BHF Polaris Balanced : +12,45% YTD
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