Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Pictet TR - Atlas | 3.90% |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 3.83% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 3.68% |
Exane Pleiade | 2.44% |
Sanso MultiStratégies | 2.34% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 1.38% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 1.36% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 1.28% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 1.00% |
Syquant Capital - Helium Selection | 0.77% |
H2O Adagio | -0.76% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | -3.56% |
Vivienne Bréhat | -5.55% |
Les positions de quatre gérants flexibles aux moteurs de performance bien différents...
Publié le mercredi 13 avril 2016EOS Allocations organisait chez Sélection 1818 une table ronde composée de plusieurs gérants présents dans les profils qu’EOS Allocations conseille auprès de ses clients CGP. La table ronde se composait de Didier Saint-Georges de Carmignac Gestion, Didier Bouvignies de Rothschild & Cie, Marc Maudhuit d’H2O AM et Thomas Friedberger de Tikehau IM. Les CGP réunis en nombre ont pu apprécier toute la richesse des différents points de vue.
-
MACRO ECONOMIE
Les différents gérants se sont d’abord exprimés sur leurs orientations macro-économiques.
La différence essentielle de points de vue tient à la position de l’économie américaine dans le cycle (phase d’expansion même si modérée pour Rothschild & Cie et H2O AM et phase de décélération pour Carmignac Risk Managers).
Thomas Friedberger de Tikehau IM est plus un sélectionneur de valeurs mais constate un ralentissement de la dynamique des bénéfices aux US. De plus, il ajoute que ''le ralentissement se produit au moment où les taux sont à 0% donc cela va être un peu compliqué d’amortir le cycle via la baisse des taux'' qui plus est ''à un moment où les entreprises US se sont re léveragées'' (i.e. ré endettées).
Quelques exemples de cette divergence de point de vue :
Marc Maudhuit d’H2O AM : ''La Fed a augmenté ses taux sur une base d’une lecture objective des fondamentaux de la croissance américaine'' soit une lecture positive de la croissance US.
Didier Saint-Georges de Carmignac Risk Managers : ''L’essoufflement de l’économie américaine est très difficile à nier'' et d’ajouter "il se passe quelque chose au niveau du cycle économique aux Etats-Unis, prétendre qu’il ne se passe rien c’est s’exposer à quelques surprises dans les 12 mois à venir''.
Toutes ces vues macro-économiques doivent se traduire dans des stratégies. Marc Maudhuit fait d’ailleurs remarquer que ''certains n’ont pas vu le retournement macro-économique mais ceux qui l’ont vu n’ont pas des performances à la hauteur de leurs anticipations économiques''.
Didier Saint-Georges d’ajouter un peu plus tard ''l’opportunisme sans la gestion du risque c’est s’exposer à des drawdown considérables''. Le ton est donné.
-
OBLIGATIONS
Pour H2O AM il y a ''un risque asymétrique à acheter des obligations américaines qui sont très chères'' surtout sur les maturités courtes. ''Les pressions inflationnistes sont incontestables aux US''. Changement notable pour cette société de gestion, les gérants commencent à acheter des obligations émergentes et les devises afférentes.
Pour Rothschild & Cie ''On doit repenser nos modes de fonctionnement sur la classe d’actifs obligataire''. On doit se rendre compte qu’il faut ''maintenant payer pour placer''. Ces ''anomalies sont porteuses de profits futurs''.
Cet avis est partagé par H2O. D’ailleurs, les deux sociétés de gestion pensent qu’il y a toujours de la valeur à aller chercher sur les obligations périphériques (Italie, Espagne, Portugal…) par rapport aux obligations "core'' (Allemagne, France) de la zone Euro.
Concernant le crédit, Tikehau IM n’est ''pas inquiet sur la classe d’actifs en zone Euro car à l’inverse des US les entreprises européennes ne se sont pas ré endettées''.
Carmignac Risk Managers est plutôt long de sensibilité pour l’aspect protection mais essaie de capter des rendements intéressants sur le crédit lors d’exagérations de marché.
- ACTIONS
Pour Didier Bouvignies on assiste à des ''opportunités rares sur les actions européennes […] les primes de risque sont historiquement élevées'' et il y a de la croissance des résultats en Europe.
Pour Thomas Friedberger, la sélectivité est de mise sur l’Europe. Il est ''relativement déçu par la dynamique de résultats en Europe même si elle est là''.
Pour Carmignac Risk Managers ''on est dans une phase de préservation du capital'', les actions ne sont donc pas privilégiées sauf sur des grandes valeurs de qualité non dépendantes du cycle, type "croissance défensive''.
-
VALUE VERSUS CROISSANCE
Au sein des actions, les gérants se sont intéressés au niveau de valorisation des différents styles.
Didier Saint-Georges fit d’abord remarquer qu’il ne fallait pas réduire le débat à acheter ce qui n’est pas cher et vendre ce qui est cher car on a vu de nombreux actifs être bon marché et devenir encore moins chers (i.e. baisser) et à l’inverse des actifs chers le rester pendant longtemps et tout de même surperformer le marché. Selon lui les valeurs de croissance défensive même chères sont un bon placement.
Pour Didier Bouvignies, on devrait tout de même assister à un effet de rattrapage possible du style value versus le style croissance comme on l’a observé à partir de 2000 puisque nous sommes revenus au pic observé à cette époque.
- RISQUES
Pour H2O AM, on a assisté à une augmentation de la volatilité. ''Il faut que les clients l’acceptent, on ne peut pas les protéger contre ces sautes d’humeur des marchés''. ''Essayer de protéger les clients contre ces bouffées d’aversion au risque […] c’est hypothéquer la performance à long terme. Les draw down font partie de la nature même des marchés''. ''On ne vous coupera pas au plus bas au nom de la gestion des risques''. Le message est clair. Pour Marc Maudhuit, les clients ne les "paient pas pour être investis à 50% en cash''.
A l’inverse Didier Saint-Georges pense qu’avoir du cash c’est ''avoir des munitions pour après''.
Didier Bouvignies souligne que 30 ans de baisse de taux ont faussé la perception du risque. Il faut apprendre aux clients à prendre plus de risque. Les obligations ne pourront plus offrir leur rôle sécuritaire.
Pour Thomas Friedberger de Tikehau IM les différents QE ont fait prendre des risques inconsidérés aux clients. ''Quand les taux sont très bas on est forcé de faire des choses qu’on a pas forcement envie de faire''.
- Conclusion
Rothschild & Cie :
Positif : Actions européennes et plutôt value.
Négatif : Obligations souveraines pays core (Allemagne, France).
Carmignac RM :
Positif : Obligations longues pour la protection / Actions de qualité avec visibilité, i.e. croissance défensive.
Négatif : Actifs risqués en général.
H2O AM :
Positif : Il existe toujours des investissements à privilégier notamment sur les devises / Actions européennes versus US.
Négatif : Obligations courtes US.
Mais il serait difficile de synthétiser ici toutes les vues de ce spécialiste de l’arbitrage.
Tikehau IM :
Positif : actions européennes mais grande sélectivité et plutôt value.
Négatif : certains titres US et le crédit semble au mieux à son prix. Là aussi la sélectivité est de mise.
Source : EOS Allocations pour H24 Finance
EOS Allocations est une société de conseil en allocation d’actifs dirigée par Pierre Bermond. Elle intervient auprès des conseillers en gestion de patrimoine pour les aider sur le conseil autant de manière opérationnelle, que réglementaire (justification d’arbitrages, allocation d’actifs réelle…), cliquez ici pour en savoir plus
Copyright H24 Finance. All rights reserved.
Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Lazard Convertible Global | -2.04% |
M Global Convertibles SRI | -2.49% |