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La BCE déçoit les marchés : que faut-il en retenir ?
Publié le jeudi 8 septembre 2016Mario Draghi était très attendu par les investisseurs jeudi 8 septembre. À 13h45, la BCE a laissé inchangé ses taux directeurs, avant que Mario Draghi intervienne en conférence de presse à 14h30. Que faut-il en retenir ?
En juillet, la BCE avait conservé le statu quo sur sa politique monétaire, expliquant n’avoir pas encore assez d’éléments à disposition pour juger de l’impact économique du vote en faveur du Brexit.
Pour les investisseurs, le Brexit semble déjà un lointain souvenir à en croire le rebond enregistré sur les marchés actions depuis le creux du 27 juin. Mais pour les banques centrales, le sujet reste d’actualité pour éviter un impact négatif sur l’investissement des entreprises européennes.
La BCE a néanmoins montré jeudi que ses craintes à ce sujet étaient désormais limitées, décevant certains investisseurs qui s’attendaient à de nouvelles annonces fracassantes de la part d’une BCE souvent prompte à dégainer pour soutenir la conjoncture économique.
À 13h45, la BCE a laissé inchangé son taux de facilité de dépôt à -0,40%, ainsi que son taux de refinancement (principal taux directeur) à 0,00%.
Avant ces annonces de la BCE, les indices boursiers restaient très stables. A 13h30, le CAC40 était proche de l’équilibre à -0,03%. L’absence d’annonce sur les taux directeurs a créé une petite déception sur les marchés, le CAC40 perdant 0,35% à 13h50 à 4.540 points.
Mario Draghi réalise le service minimal
À 14h30, l’attention des investisseurs s’est tournée vers la conférence de presse de Mario Draghi. Une majorité d’investisseurs attendaient de cette conférence l’annonce d’une prolongation du plan de « quantitative easing » de la BCE au-delà de mars 2017, dans un environnement d’inflation toujours très faible.
Le président de la BCE n’a pas annoncé de nouvelle date d’échéance minimale du plan de quantitative easing, se contentant d’affirmer : « Nous confirmons que les achats d’actifs mensuels se poursuivront jusqu’en mars 2017 ou au-delà, jusqu’à ce que l’inflation se rapproche de l’objectif de la BCE inférieur mais proche de 2% ».
L’inflation reste loin de cet objectif à l’heure actuelle, ayant atteint « 0,2% en août, sans changement par rapport à juillet » a rappelé Mario Draghi, avant d’ajouter « Nous continuons de penser que l’inflation progressera graduellement dans les mois à venir », toujours grâce à des effets de base dus au rebond des prix des matières premières.
Lors de la séance de questions-réponses, Mario Draghi a confirmé qu’au sein du Conseil des gouverneurs, « Nous n’avons pas parlé de l’extension du programme d’assouplissement ». Les indices boursiers européens ont mal réagi suite à cette déclaration, le CAC40 perdant plus de 1% peu avant 15h.
La BCE confiante sur le plan macroéconomique
Au cours de sa conférence, le président de la BCE a préféré montrer sa confiance dans l'efficacité économique de l’actuel plan de quantitative easing. « Notre palette de mesure de politique continue d’assurer un soutien à l’élan de reprise de la zone euro » a-t-il déclaré.
Sur le plan macroéconomique, « Le PIB réel de la zone euro a augmenté de 0,3% au deuxième trimestre 2016. Les données disponibles vont dans le sens d’une poursuite de la croissance ». « Les conditions de financement favorables continuent d’encourager la reprise des investissements » a-t-il ajouté, précisant que « les taux doivent rester bas ».
Le Président de la BCE a de nouveau appelé les Etats européens à prendre le relai de la banque centrale pour permettre d’accélérer la reprise économique en zone euro. « Des réformes structurelles sont nécessaires dans tous les pays de la zone euro (…) pour stimuler la création d’emplois » a-t-il affirmé, appelant à ce que « les politiques budgétaires soutiennent désormais la reprise économique tout en restant conformes au pacte de stabilité et de croissance ».
Brexit : pas d'inquiétude majeure
Une pointe d’espoir a saisi les investisseurs lorsque Mario Draghi a déclaré : « La reprise économique de la zone euro devrait être freinée par une demande étrangère toujours atone, notamment à cause du référendum en faveur du Brexit ».
Cette inquiétude du président de la BCE aurait pu se traduire par l’annonce de possibles nouvelles mesures d’assouplissement monétaire à l’avenir, mais cette annonce n’a pas eu lieu.
Se montrant même critique face aux récentes anticipations des investisseurs, le président de la BCE a précisé que le vote en faveur du Brexit « a poussé les taux du marché obligataire à la baisse sans que les investisseurs gardent à l’esprit les anticipations d’inflation ». Autrement dit : les investisseurs auraient trop rapidement anticipé une nouvelle action des banques centrales, jugée cependant non nécessaire à l'heure actuelle par le président de la BCE. Un message difficile à digérer pour les marchés.
À l'instar des autres indices européens, le CAC40 a perdu jusqu'à 1,30% à 15h10 avant de se rattraper en fin de séance pour terminer sur une baisse de -0,34%. L'euro, en hausse, est quant à lui passé au-dessus du seuil des 1,13 dollars pour 1 euro dans le courant de l'après-midi.
« Le gros du "bazooka" est derrière nous »
« Il semble que la récente détérioration des données économiques et de l’inflation n’incite toujours pas la BCE à poursuivre sa politique d’assouplissement » commente Tim Graf, Directeur de la stratégie Macro chez State Street.
Ce dernier ne cache pas sa déception : « Compte tenu de la nature traditionnellement mesurée des déclarations de Mario Draghi, nous nous attendions à des propos visant à préparer les marchés à un assouplissement d’ici la fin de l’année ».
« Si certains peuvent critiquer la BCE pour sa décision de ne pas assouplir sa politique monétaire, nous pensons qu’elle a de bonnes raisons de maintenir le statu quo » relativise Stephen Yeats, Directeur de l’équipe Fixed Income Beta EMEA chez State Street.
Pour Gero Jung, Chef économiste de Mirabaud AM, « La BCE a décidé de ne pas agir, préférant ainsi le statu quo. À l'avenir, nous pensons que la BCE va annoncer d’autres mesures au 4e trimestre, vu surtout que l’inflation va décevoir ».
Pour Mourtaza Asad-Syed, Directeur des investissements de Yomoni, « On peut en conclure que le gros du "bazooka" est derrière nous ». Avec le durcissement du discours de Mario Draghi, « L'EUR/USD à 1,20 redevient une possibilité d'ici la fin d'année. La balle est désormais dans le camp de la FED » affirme-t-il.
Cet article a été rédigé en direct par la rédaction de H24 Finance. Tous droits réservés.
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