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La BCE provoque une réaction légèrement négative sur les marchés : que faut-il en retenir ?
Publié le jeudi 20 octobre 2016Les investisseurs attendaient jeudi avec un brin d’impatience les propos de Mario Draghi, président de la BCE, qui s’exprimait à 14h30. Résumé des annonces en exclusivité.
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Mario Draghi, lors de son discours à Francfort le 20 octobre 2016. Source : BCE.
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Beaucoup d’investisseurs espéraient y voir un peu plus clair, jeudi 20 octobre, sur les intentions de la BCE, après une réunion de septembre qui avait déçu leurs attentes.
Pour rappel, le mois dernier, Mario Draghi, avait étonné les intervenants en annonçant que le Conseil des gouverneurs de la BCE n’avait « pas discuté d’une extension du programme d’assouplissement » monétaire, alors que les investisseurs attendaient une confirmation claire que les achats d’actifs réalisés dans le cadre du "quantitative easing" se prolongeraient au-delà de mars 2017.
Une minorité d’investisseurs attendaient même l’annonce du lancement d'achats d’actions de la part de la BCE, qui n’ont finalement pas été évoqués.
Les annonces de jeudi 20 octobre ont confirmé le ton de la conférence de septembre, provoquant une réaction momentanément négative sur les marchés.
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Les annonces de Mario Draghi ont fait perdre jusqu’à 0,4% sur le CAC40
« Nous confirmons que nos achats d’actifs devraient être prolongés jusqu’à fin mars 2017 ou au-delà si nécessaire », jusqu’à ce que l’inflation en zone euro revienne à un niveau proche de 2%, a déclaré Mario Draghi dès les premiers mots de son intervention publique de jeudi.
Pour rappel, l’inflation en rythme annuel a été de +0,4% en septembre 2016, principalement due à la hausse des prix de l’énergie, et s'éloigne ainsi du territoire négatif qui prévalait encore au printemps.
Néanmoins, « Nous n’avons pas parlé » d’une extension précise, dans la durée, du programme de rachats d’actifs de la BCE a réaffirmé Mario Draghi, la formule ayant été mal appréciée par les investisseurs. Le CAC40 a immédiatement creusé ses pertes jusqu’à -0,43% à 14h45, alors que l’indice de la place parisienne était à l’équilibre juste avant le début de la conférence à 14h30.
Pour rassurer les investisseurs, le président de la BCE a rapidement précisé que « Nous n’avons pas non plus parlé d’une réduction progressive de nos achats » d’obligations. « Mettre un frein brutal à l’achat d’obligations semble peu vraisemblable » a-t-il ajouté pour évacuer les craintes qui s’étaient formées sur la possibilité d’un prochain resserrement ("tapering") de la politique monétaire de la BCE.
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Un discours toujours équilibré entre optimisme et prudence
En-dehors de ces déclarations, les propos du président de la BCE sont restés globalement consensuels.
La BCE n’a pas modifié ses taux directeurs jeudi, et ceux-ci demeureront à un niveau bas « pour une période de temps prolongée », a rappelé Mario Draghi.
Pour le président de la BCE, la politique accommodante continue de porter ses fruits. « Les conditions [monétaires] favorisent une reprise de l’investissement » et constituent un « soutien supplémentaire au revenu réel des ménages et à la consommation privée », a-t-il affirmé.
Mario Draghi s’attend par ailleurs à une poursuite de la croissance en zone euro au troisième trimestre, semblable à la croissance enregistrée au second trimestre, accompagnée d’une reprise progressive de l’inflation notamment due à des effets de base sur les prix du pétrole.
Néanmoins, « La reprise économique en zone euro pourrait être freinée par une demande extérieure qui reste faible (…) et la lenteur des réformes structurelles » a-t-il de nouveau affirmé.
« Des réformes structurelles s’imposent dans tous les pays de la zone euro pour renforcer la productivité » et combattre chômage, a-t-il notamment souligné. Le président de la BCE a appelé à l’adoption de « politiques budgétaires davantage propices à la croissance » en zone euro.
« La mise en œuvre rapide et efficace des réformes structurelles se traduira non seulement par une croissance structurelle plus élevée en zone euro, mais permettra aux pays européens de mieux résister aux chocs extérieurs ».
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Questions sensibles
Au cours de la séance de questions-réponses avec le parterre de journalistes présents, le président de la BCE est enfin revenu sur certains sujets sensibles pour les marchés.
Au sujet du risque d’une pénurie d’obligations allemandes éligibles aux achats de la BCE, Mario Draghi a simplement affirmé : « Nous n’avons pas discuté de solutions en cas de pénurie d’actifs à acheter dans certaines juridictions ».
Concernant la question des achats d’obligations portugaises dans le cadre du « quantitative easing », Mario Draghi a affirmé : « La notation des obligations du Portugal les rendent actuellement éligibles. Si cette note venait à être revue à la baisse, ces instruments ne seraient plus éligibles. (…) Cela étant dit, je crois qu’il faut rendre hommage aux grands progrès qui ont été faits par le Portugal » pour améliorer l’équilibre de ses finances publiques.
Le taux portugais à 10 ans est légèrement reparti à la hausse au cours de la conférence de presse, à 3,17% contre 3,14% avant l’intervention de Mario Draghi.
Enfin, le président de la BCE a affirmé qu’« Il n’y a aucune preuve de la formation d’une bulle sur les marchés. Pour moi, une bulle est une hausse des prix associée à une augmentation de l’endettement » a-t-il souligné, or cette augmentation de l'endettement des investisseurs ne s'observe pas.
Les quelques inquiétudes apparues dans l'esprit de investisseurs en cours de conférences se sont en tout cas rapidement effacées : à 15h30, le CAC40 était revenu en territoire positif de +0,15%, clôturant même en hausse de +0,44% à 4.540 points.
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Réactions des gérants
À l'issue de cette réunion, Valentin Bissat, économiste et stratégiste senior de Mirabaud AM, commente : « Bien qu’aucune annonce n’ait été faite aujourd’hui concernant une prolongation du programme d’achat d’actifs, nous pensons que ce dernier sera prolongé jusqu’à fin 2017 (...). En effet, (...) nous ne voyons pas l’inflation remonter vers les 2% à moyen terme ».
Pour Nicolas Forest, Directeur de la gestion obligataire chez Candriam, la BCE a réalisé jeudi une « communication équilibrée qui laisse penser qu’elle annoncera en décembre à la fois une extension des achats (sans doute de 6 mois) et une réduction de son rythme d’achat ».
Paul Brain, responsable de la gestion obligataire chez Newton IM, filiale de BNY Mellon IM, observe pour sa part que « L’Euro a commencé un rally car une non-extension du programme suggérait un resserrement limité, mais une fois les questions sur le "tapering" mises de côté, la devise [européenne] a reculé. En fin de compte, la réunion a été un non-évènement que le marché a tant bien que mal tenté d’utiliser. Maintenant, concentrons notre attention sur les élections US ».
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