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Une news pour les spécialistes… ou pas
Publié le mardi 20 avril 2021Émetteurs souverains : Capital naturel ou nature du capital ? Enjeux pour une analyse ESG des dettes souveraines
Interview avec Kroum Sourov, Lead ESG Analyst – ESG Sovereign Research et Wim Van Hyfte, PhD Global Head of ESG Investments and Research : « Candriam s’est engagée dans l’Analyse ESG des pays souverains dès 2009. En 2020, nous avons mis en pratique notre troisième modèle d’Analyse des Emetteurs Souverains fondé sur le développement durable ("Sovereign Sustainability"), notre modèle le plus sophistiqué à ce jour. Nous passons ainsi d’une "soutenabilité faible", désormais courante, à la "soutenabilité forte", un concept plus robuste ».
Pourquoi votre nouveau modèle met-il l’accent sur le Capital Naturel ?
Kroum Sourov et Wim Van Hyfte : Il est généralement admis que le Capital Naturel est une ressource limitée, même si des désaccords persistent sur la marge qui peut exister au sein de ces limites. De nombreux changements environnementaux sont irréversibles, certains sont imprévisibles et de multiples points de bascule sont intervenus, sans avertissement. Le taux d’accélération des évènements de nature environnementale est alarmant.
Quelle est votre définition de la « soutenabilité forte » et de la « soutenabilité faible » ?
Kroum Sourov et Wim Van Hyfte : Le modèle d’analyse des Emetteurs Souverains, qui comporte quatre piliers, est couramment utilisé par des organisations comme l’OCDE, mais également par les investisseurs. En règle générale, ces modèles sont construits selon l’hypothèse que les quatre formes du capital puissent se substituées entre elles – ce que certains chercheurs universitaires appellent « Weak Sustainability », ou la « soutenabilité faible ».
Or nous estimons que le Capital Naturel ne peut être remplacé par aucune des trois autres formes de capital souverain – le Capital Humain, le Capital Social ou le Capital Economique. La définition même de la « soutenabilité forte » est que le Capital Naturel n’est pas substituable.
Comment ce modèle intègre-t-il concrètement les limites de notre Environnement ?
Kroum Sourov et Wim Van Hyfte : Comme beaucoup d’autres, notre précédent modèle d’analyse autorisait une substituabilité entre les quatre formes de capital et une utilisation illimitée du Capital Naturel. Le calcul des scores pays était une moyenne des quatre types de capital. Notre nouveau modèle restreint le Capital Naturel tout en renforçant son importance, à travers une évolution simple et directe de la méthodologie. Le calcul du score de soutenabilité de chaque pays est désormais le produit du Capital Naturel multiplié par la moyenne des scores obtenus sur les trois autres piliers du capital. Ainsi, par exemple, le mauvais score obtenu par un pays sur le Capital Naturel ne pourra plus être compensé par une surperformance dans le domaine du Capital Economique.
Ceci a entraîné quelques changements dans les classements : par exemple, l’empreinte carbone élevée de l’Australie et sa dépendance aux ressources naturelles ont impacté son score Capital Naturel, et le pays a chuté dans le classement. En revanche, l’accent mis par le Venezuela sur la neutralité carbone a propulsé le pays de la 41ème place selon l’ancienne méthodologie à la 17ème place sur la base de notre modèle « forte soutenabilité ».
Bien entendu, l’enrichissement du modèle ne s’est pas limité aux pondérations des différents piliers. La disponibilité des données progresse et nous avons renforcé nos bases de données et les capacités de notre modèle afin de capitaliser au maximum sur l’amélioration des informations. Nos 128 scores de soutenabilité des émetteurs souverains sont composés de plus de 470 facteurs sous-jacents, comme l’accès à l’électricité dans les zones rurales, la perte de couverture arborée (déforestation), la vulnérabilité des infrastructures et la gouvernance démocratique. Ces informations d’une grande richesse nous permettent de réaliser des analyses ou des prévisions complémentaires.
La soutenabilité est-elle un enjeu à court ou à long terme pour les émetteurs souverains ?
Kroum Sourov et Wim Van Hyfte : Notre philosophie est fondée sur notre nom, acronyme de Conviction et Responsabilité – nous nous engageons à créer de la valeur pour les investisseurs, notamment pour que la finance puisse contribuer à assurer un monde meilleur. Notre souhait est de lier les enjeux de court terme avec les problématiques de long terme, grâce à notre concept d’analyse de soutenabilité optimisée : en appliquant nos pondérations de matérialité pour obtenir des résultats actuels et nos scores de « forte soutenabilité » pour anticiper les tendances sur le long terme.
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