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Une approche originale de l'investissement qui souhaite se différencier des méthodes de gestion obsolètes…
Publié le vendredi 30 avril 2021Jupiter AM et NZS Capital se lancent ensemble dans l'univers de la complexité
Adam Schor, Président chez NZS Capital, nous étaye la philosophie de cette «boutique » de gestion américaine, une philosophie qui a séduit Jupiter AM (qui détient 25% de NZS Capital). Dans le cadre de leur partenariat, les sociétés de gestion lancent Jupiter NZS Global Equity Growth Unconstrained, un fonds UCITS actions internationales, sans barrières particulières, comme son nom l’indique.
Qui aurait dit qu’à l’apogée du libéralisme et la démocratie, des populations entières seraient confinées, et des pans entiers de l’économie seraient gelés ? 2020 a été une démonstration spectaculaire (mais pas la première) du caractère hasardeux de notre réalité économique et sociale. Selon NZS Capital, il est vain d’essayer de faire des prévisions figées, et des paris marqués comme si notre train de vie suivait une Distribution Normale. Ils proposent d’investir dans la complexité.
Les gérants et co-fondateurs de NZS Capital, Brad Slingerlend et Brinton Johns, dressent quelques constats, issus de leurs 20 ans d’expérience en gestion d’actifs, pour faire naître cette nouvelle thèse d’investissement autour de la complexité et la disruption « qui deviennent la norme ».
Les gérants de NZS Capital commencent par déconstruire deux paradigmes qui ne sont plus valables aujourd’hui : établir des prévisions « à point unique », c’est-à-dire très spécifiques et figées, et deuxièmement le modèle « traditionnel » de concurrence des entreprises, fondé sur une logique « à somme nulle », autrement dit, un jeu où il y a forcément des gagnants et des perdants.
Selon eux, il est faux de prétendre que les évènements suivent une loi normale, vacillent dans un intervalle donné et sont amenés à « se normaliser » et retourner à la moyenne. Il faut plutôt percevoir l’avenir comme une palette de scénarii, auxquels il faut être préparé. Pour cela, ils proposent de construire des portefeuilles dotés de Résilience et d’Optionalité, les deux piliers d’investissement chez NZS Capital.
Pour être résilientes, les entreprises devront faire preuve d’adaptabilité face à une réalité en constante mutation. Par ailleurs, les entreprises qui vont prospérer sont celles qui se construisent sur des schémas gagnant-gagnant, ou « sommes non nulles » (d’où l’acronyme NZS pour Non Zero Sumness). A contrario, celles qui reposent sur des modèles concurrentiels « agressifs » sont vouées à l’échec. Ces modèles "archaïques", selon Adam Schor, fondés sur le « pricing power » ou d’autres formes de domination, d’exploitation (voire de manipulation), seront vite bousculés par des modèles innovants et plus équitables. NZS investit donc dans les entreprises « qui créent plus de valeur qu’elles n’en reçoivent ».
Dans la construction de leur portefeuille, les gérants adoptent deux types d’approche d’investissement : Résilience et Optionalité. D’un côté, les gérants concentrent un nombre restreint de positions sur des profils résilients. D’un autre, une poche plus diversifiée et fragmentée (investissements très réduits) est dédiée à des entreprises plus risquées, mais dont le succès pourrait être remarquable. Ici, l’optionalité correspond à l’idée qu’un certain nombre d’échecs (inévitables) aura un impact négligeable compte tenu de son poids réduit dans le portefeuille, et sera largement compensé par les « grands succès » qui peuvent, eux, basculer vers le panier « Résilience » par la suite.
Par ailleurs, le fonds adoptera une approche « barbell », ou cœur satellite, en évitant les profils du milieu qui selon les gérants, érodent le potentiel de génération d’alpha à long-terme.
La sélection, ainsi que la répartition des valeurs dans le portefeuille dépendront de 3 facteurs clés : la qualité, la croissance « à somme non nulle », et le contexte. En effet, la qualité du management, sa vision long-terme ainsi que la solidité et l’adaptabilité du business model sont cruciaux. Ensuite, le modèle de croissance doit créer de la valeur pour l’ensemble des parties prenantes, et dans la durabilité. Enfin, l’avenir est incertain, il faut donc raisonnablement estimer le « champ des possibles », et se demander dans quelle mesure peut-on être précis dans nos estimations. Ce dernier aspect sera particulièrement important pour déterminer la répartition du portefeuille entre Résilience et Optionalité.
Globalement, les gérants évitent les capitalisations inférieures à 5 milliards USD, et aussi les « Mega Cap » comme Apple. Les gérants ne se posent pas de limites en termes de secteurs et géographies, mais ils disent trouver plus d’opportunités aux US pour l’instant, avec un biais pour les secteurs de la technologie et les télécoms. Ils sont néanmoins optimistes sur l’avenir de l’Europe et l’Asie, et se disent prêts à suivre ces forces de rupture là où elles se trouvent. La Chine est pour l’instant écartée pour l’influence et le contrôle étatiques qui restent dominants. D’autres secteurs sont sous leur radar, comme la prévention dans le domaine de la santé, ou les fintechs, qu’ils jugent pour l’instant considérablement exposés aux risques réglementaires.
Enfin, la culture de NZS Capital est naturellement tournée vers l’ESG, car l’idée fondatrice de leur thèse d’investissement est cette notion de jeu à somme non nulle. Cependant, ils ne souhaitent pas s’enfermer dans les grilles des labels, qu’ils trouvent des fois dénuées de sens (on y retrouve Facebook, ou Philip Morris par exemple). Cela ne les empêche pas de s’inspirer des modèles existants pour nourrir leurs idées, notamment de l’équipe dédiée de Jupiter AM.
En résumé, cette stratégie ne se pose pas de limites, elle appréhende l’avenir dans toute sa complexité sans tomber dans le piège de prévisions étroites et insensées. NZS Capital se dit « ne pas investir dans la disruption, mais à cause de la disruption » qu’elle fait le choix de naviguer grâce à la Résilience et l’Optionalité.
H24 : Pour en savoir plus sur les fonds Jupiter AM, contactez Thomas Ibanez et les équipes d'ALFI en cliquant ici.
Article rédigé par H24 Finance. Tous droits réservés.
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