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Au-delà du discours consensuel, que se passe-t-il réellement sur le marché des métaux précieux ?
Publié le vendredi 7 mai 2021La ruée vers l’or et l’argent est-elle justifiée ?
Ned Naylor-Leyland, Head of Gold & Silver chez Jupiter AM, nous éclaircit sur le sujet.
L’or est sous-évalué, et brillera encore de plus d’éclat :
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Les politiques monétaires et budgétaires accommodantes vont se poursuivre, alimentant ainsi l’intérêt pour l’or, valeur refuge contre l’inflation.
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Les taux d’intérêt réels sont toujours dans le territoire négatif, le marché monétaire est donc de moins en moins attractif. Même les obligations à plus long-terme et plus risquées n’offrant pas des rendements intéressants, les investisseurs se tournent vers les actifs réels.
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La demande croissante pour ces réserves de valeur réelle accentue les risques d’inflation, voire d’hyperinflation selon Ned Naylor-Leyland. Il dit observer des « comportements alarmants ».
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Les indicateurs techniques et historiques semblent précurseurs d’une appréciation « durable » de l’or. Ned Naylor-Leyland nous explique qu’un schéma comparable à celui de la période 1971-1980 est en train de se reproduire aujourd’hui. Ce schéma avait conduit à un envol du cours de l’or à un haut historique.
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Malgré tous les atouts que présente l’or aujourd’hui, le sentiment du marché reste dominé par la méfiance. Par conséquent, l’or est toujours « extrêmement » sous-évalué (relativement à des taux d’intérêt négatifs…), et affiche donc un point d’entrée avantageux pour les investisseurs.
Selon Ned Naylor-Leyland, « un point de rupture » est à prévoir prochainement dans le cours de l’or. Les possibles évènements déclencheurs sont divers, allant d’un rebond de l’inflation tirée par les cours du pétrole, à l’aggravation des facteurs structurels appelant à plus d’assouplissement monétaire.
Du côté de l’argent, « petit frère agité de l’or », la réalité est différente et plus rassurante :
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La double importance de l’argent : valeur de refuge monétaire, mais aussi un actif économique très prisé des acteurs technologiques. Cet attrait s’est d’autant plus accentué avec l’accélération de la digitalisation et des efforts de transition énergétique et écologique (Green Tech, panneaux solaires, véhicules électriques, 5G…)
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Un fossé entre la production minière et la demande rampante : d’un côté, les industriels qui s’approvisionnent au mieux et au plus vite, et d’un autre la demande des investisseurs (SLV, SIVR…). Ned Naylor-Leyland évoque une tendance « insoutenable, mais très intéressante » qui conduirait à un scénario tendu, où les investisseurs risquent de « piquer une crise ».
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Une demande très inélastique au prix : les entreprises « ne peuvent plus se passer » de l’argent et vont donc s’approvisionner « quoi qu’il en coûte ». En effet, les coûts supportés finissent par être transposés dans les prix, et donc transmis au consommateur final.
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« Je ne pense pas que cette tendance va continuer, je pense qu’elle va s’accélérer » : Ned Naylor-Leyland compare l’urgence actuelle que connaît l’approvisionnement en argent à la course vers le riz qu’ont connu les supermarchés en mars … L’exemple parle de lui-même.
« Cette fois, c’est différent », réitère Ned Naylor-Leyland en faisant référence aux périodes de pics « spéculatifs » des métaux monétaires de 1980 et plus particulièrement celui de l’argent en 2011. Pour lui, l’attractivité actuelle de l’argent est fondée sur des fondamentaux économiques, et non de la spéculation.
Quid des risques/ contraintes ?
Interrogé sur la montée en puissance du Bitcoin et des monnaies virtuelles décentralisées, Ned Naylor-Leyland rétorque que ces « actifs purement spéculatifs » ne peuvent en aucun cas se positionner comme des valeurs refuge ou des substituts aux métaux précieux. Il considère l’idée fortement véhiculée de « registre décentralisé et transparent » utopique et naïve. Pour lui, ces monnaies sont désormais dénudées de toute utilité fondamentale.
L’appréciation du dollar n’aura quant à elle aucun effet sur le cours de l’or, selon Ned Naylor-Leyland. Il réitère que la dynamique de l’or est indépendante des fluctuations des devises entre elles, mais est plutôt fonction des politiques monétaires, taux d’intérêt réels et les perspectives d’inflation.
Enfin, il est légitime aussi de se poser des questions relatives aux enjeux d’investissement responsable, notamment en ce qui concerne l’exploitation minière. Le fonds axe son approche ESG sur le « G », en adoptant une démarche d’exclusion sur la base de critères de Gouvernance.
Pour conclure, Ned Naylor-Leyland nous rappelle l’intérêt d’investir dans un fonds diversifié, entre les mineurs d’or et d’argent (qui sont très bien placés en ce moment, tant au niveau de leur profitabilité que leur structure financière), et des ETFs (SLV, et SIVR). Cette alternative est préférable à une détention directe de l’or, permettant de réaliser de belles performances, avec un niveau réduit de risque.
H24 : Pour en savoir plus sur les fonds Jupiter AM, contactez Thomas Ibanez et les équipes d'ALFI en cliquant ici.
Article rédigé par H24 Finance. Tous droits réservés.
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