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Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 1.81% |
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De 14 à 21,7 milliards € en 15 mois pour la « grande fille responsable » de Natixis IM…
Publié le mercredi 12 mai 2021Mirova, la société de gestion de Natixis IM dédiée à l’investissement durable, est devenu en moins de 10 ans un véritable acteur de référence de l’investissement durable. Et sa croissance s'est fortement accélérée depuis le début de la pandémie.
Hervé Guez (Directeur de la Recherche & Gestion Actions et Taux – Mirova) nous explique comment dans un contexte où « tout le monde devient Mirova », l’ADN de cette société, pionnière de l’ISR en France, reste unique.
Suzanne Senellart (Gérante de portefeuille – Mirova) nous invite à voir comment cette vision est calquée sur le portefeuille.
Une attention particulière est accordée à l’hydrogène, par la voix de Jean-Pierre Dmirdjian (Analyste ESG Energie Environnement Senior – Mirova).
Sujet incontournable aujourd’hui, l’ISR est de plus en plus prisé par les sociétés de gestion. Mais ce label devient « attrape-tout » selon Hervé Guez.
Là où la plupart des sociétés adoptent une approche défensive (et souvent déléguée), à travers l’exclusion (qui réduit drastiquement l’univers d’investissement, et donc mécaniquement le potentiel de performance), Mirova s’appuie sur son expertise interne et cœur de métier pour intégrer cette responsabilité sociale et environnementale comme réel moteur de croissance, et non comme une simple contrainte à prendre en compte dans la gestion de risques.
Qu’est ce qui fait la différence à Mirova ?
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Les équipes sont constituées d’experts dédiés (ex : ingénieurs environnementaux), et surtout des effectifs « raisonnablement » proportionnels à l’univers d’entreprises étudiées
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« Penser ISR » est présent à tous les niveaux de l’organisation : de la communication, au reporting et mesure d’impact, le traitement réglementaire… Tout le monde à Mirova partage les mêmes objectifs et vision d’impact environnemental et social
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Hervé Guez rappelle que leur « conviction orientée vers le développement durable n’est pas juste une expertise parmi d’autres, c’est 100% de l’offre »
Titulaire du label GreenFin, la gestion de Mirova Europe Environmental Equity commence par éliminer les acteurs de l’énergie fossile (pour des raisons environnementales évidentes), et du nucléaire (plus pour des considérations sociétales). Le fonds est à 85% investi dans des activités « éco-qualifiées », avec une poche de diversification de 15% (Crédit Agricole par exemple, une financière oui, mais engagée aussi). Les vecteurs de croissance sont : l’économie circulaire, l’économie d’énergie, et les technologies de rupture. Les perspectives ne peuvent être que positives pour ces secteurs qui évoluent dans un écosystème nourri par l’ensemble des acteurs économiques.
Bulle sur l’environnement en 2020, bientôt essoufflée ? Non, selon Suzanne Senellart, l’engouement constaté l’année dernière est plutôt « un effet de rattrapage ». Quant à la sous-performance actuelle, elle n’est que transitoire, tirée surtout par la catégorie « technologies disruptives » qui a subi « des prises de bénéfices violentes depuis février » à cause de la rotation cyclique, la hausse des taux d’actualisation et le rééquilibrage des « indices verts ». Les fondamentaux sont solides, la gestion compte donc profiter des points d’entrée attractifs.
L’hydrogène, énergie du futur ?
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Abondant mais peu présent dans son état pur, l’hydrogène nécessite le passage par divers procédés : à ce jour, 95% de la production provient du charbon et gaz naturel
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L’hydrogène vert (à base d’électrolyse d’eau) représente une part très infime, mais son développement fait l’objet de beaucoup d’enthousiasme
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1er problème : les coûts de production. Quoique toujours élevés, ils sont en baisse massive : à chaque fois que la capacité de production est doublée, les coûts sont réduits de 20%
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2ème problème : manque d’infrastructures de distribution (35 milliards € y seront alloués dans le cadre du Green Deal: « clusters géographiques » avec des flottes actives)
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Les principaux débouchés restent le raffinage et l’ammoniac, mais la généralisation de la production de l’hydrogène vert encouragerait son usage dans d’autres industries en transformation énergétique et écologique, notamment dans le stockage de l’électricité
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Constat intéressant côté transports : le prix de l’hydrogène est comparable à celui de l’essence (12€/kg), ce n’est donc pas là le réel problème
Jean-Pierre Dmirdjian note tout de même que la batterie dominera encore l’univers des transports verts d’ici 2040, au vu des barrières à surmonter dans la production et la distribution de l’hydrogène.
Ceci étant dit, Mirova Europe Environmental Equity reste prudent sur les « pure players » de l’hydrogène (5% du portefeuille), que la gestion différencie des grands acteurs (Air Liquide, Airgas…) qu’elle qualifie de « mécènes » de cette technologie émergente. En effet, la gérante met en avant l’importance de la sélection et la caution au sein de cet écosystème encore fragile : comment investir dans des sociétés pas encore rentables ? Quels types d’électrolyses seraient les plus performants ? Des questions sur lesquelles les experts de la recherche chez Mirova se penchent méticuleusement. La gestion privilégie le dialogue avec les entreprises pour comprendre leur stratégie en profondeur. Elle scrute la solidité des avantages concurrentiels, notamment les barrières à l’entrée (brevets, effet d’expérience…), mais aussi les partenariats qui témoignent de la qualité des technologies déployées.
Pour finir, les externalités sociales et environnementales ne sont pas juste « des sujets d’éthique parmi d’autres, c’est ce qui va transformer l’économie sur les 10-20 années à venir », réitère Hérvé Guez. D’où cet « alignement intime » entre objectifs financiers et extra-financiers, qui définit la raison d’être de Mirova.
H24 : Pour en savoir plus sur Mirova, cliquez ici.
Articlé rédigé par H24 Finance. Tous droits réservés.
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