Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 4.03% |
Pictet TR - Atlas | 3.78% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 3.50% |
Exane Pleiade | 2.52% |
Sanso MultiStratégies | 2.34% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 1.62% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 1.33% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 1.21% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 1.19% |
Syquant Capital - Helium Selection | 0.89% |
H2O Adagio | -0.79% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | -3.59% |
Vivienne Bréhat | -5.29% |
Le monde de demain vu par certains affiliés Natixis IM…
Publié le mercredi 29 septembre 2021Lors de son événement virtuel de la rentrée, Green Vision, Natixis Investment Managers a réuni plusieurs experts autour d’un thème majeur : le monde de demain et comment s’y préparer.
Joseph Pinto, Responsable de la distribution zones Europe, Amérique Latine, Moyen-Orient et Asie-Pacifique chez Natixis IM, résume la situation : « nous sommes tous concernés par l’avenir, que nous soyons épargnants ou investisseurs. Nous sommes fondamentalement convaincus que l'investissement responsable peut faire la différence. Il peut aider à mieux identifier et gérer les risques. Il peut également être un moteur de performance et même aboutir à des changements sociaux et environnementaux positifs ». C’est pour répondre à ces enjeux que Natixis IM, propose à travers ses différents affiliés, des solutions d’épargne longue, responsable et notamment sur la problématique du financement de la retraite. Un sujet qui ne peut échapper au questionnement de l’avenir du modèle économique actuel face à la transition énergétique.
Cette vision des choses a été confirmée par le dernier rapport du GIEC renforçant encore l’urgence à agir et pour les économies à s’adapter pour limiter les dégâts sur la planète. Selon Philippe Zaouati, Directeur général de Mirova, affilié de Natixis IM, « le GIEC ne dit pas qu’il est trop tard pour agir, mais il faut être imaginatif ». Il mentionne aussi l’existence du rapport de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) qui souligne que l’on va vers une sixième extinction des espèces avec la raréfaction des ressources. Car c’est là tout le problème, l’utilisation sans fin dans nos modèles économiques de ressources épuisables. « C’est donc bien le modèle économique actuel qu’il faut repenser et reconstruire un système économique qui revoit notre relation à la nature et aux ressources naturelles permettant de réduire les impacts sur la planète » complète ainsi Philippe Zaouati. L’économie circulaire apparaît comme incontournable pour remédier à ce défi permettant de réutiliser les ressources naturelles et d'accélérer le recyclage.
Un modèle à revoir mais qui présente des difficultés
Une vision partagée par Patrick Artus, Economiste chez Natixis. Ainsi l’ESG n’est plus un effet de mode pour les entreprises même si le S et le G restent compliqués à vraiment mettre en place et mesurer. « Ce mouvement de fond résulte avant tout d’une prise de conscience collective de la nécessité de faire quelque chose, mais aussi des gouvernements et réglementations qui ont poussé à aller vers de telles approches » précise l’économiste. Et « même si nous sommes responsables collectivement d’un changement économique accompagnant la transition énergétique, cela sera difficile, dangereux et pénible » continue Patrick Artus.
En effet, ce virage passera d’abord par de la destruction de capital, car pour changer de modèle et envisager la baisse d’un recours aux énergies fossiles, cela s’accompagnera de fermetures d’usines entraînant de fait une baisse de revenus. De même, il faudra accompagner les changements de compétences de la population qui devra s’adapter à de nouvelles chaînes de production et technologies. Autre risque à avoir en tête, le coût plus élevé d’un recours systématique aux énergies vertes du fait du stockage à prévoir pour celles-ci. « Cela aura de fait des conséquences sur l’appauvrissement de la population dans les 10 à 20 prochaines années » estime encore l’économiste de Natixis.
Aussi pour transformer le capitalisme actuel en capitalisme plus durable, l’État devra inciter les entreprises à changer leur manière de fonctionner. Il faut par ailleurs que les investisseurs envisagent des rentabilités du capital moins élevées pour prévoir des projets à très long terme. Enfin, les entreprises doivent intégrer dans ce changement les parties prenantes, comme les salariés évidemment mais aussi les sous-traitants, les consommateurs ou encore les collectivités. Autant de chantiers qu’il est urgent de mettre en place.
Quelques exemples de filières déjà engagées dans la transition énergétique
Quand on pense électricité propre, on pense tout de suite aux véhicules électriques. Très prometteurs avec un objectif ambitieux de disparation des nouvelles voitures à moteurs thermiques en Europe en 2050, ce sujet est un véritable point d’entrée dans la transition énergétique. Ainsi deux filières coexistent aujourd’hui, celle des batteries électriques pour les véhicules de particuliers et celle de l’hydrogène pour les véhicules lourds. L’une comme l’autre sont tout de même confrontées à des problèmes d’approvisionnement.
La filière des batteries électriques fait face à la problématique souvent soulevée du stockage de l’énergie rendant compliquée la mobilité. A l’inverse, la filière de l’hydrogène est adaptée à la mobilité mais reste fournie aujourd’hui à 95% par des énergies fossiles. Ainsi « il faut envisager deux transitions en même temps : en termes de transport et en termes de mix énergétique. In fine, les véhicules électriques ne consommeront que des énergies vertes » estime ainsi Anne-Laurence Roucher, directrice générale déléguée de Mirova. Et même si ce secteur doit encore faire face à des problématiques de recours aux ressources rares et aux métaux précieux, des innovations existent pour améliorer les processus d’extractions et travailler sur une chaîne de recyclage de ces matières premières. « Une gestion de la durabilité qui n’existe pas dans la filière hydrogène » comme le précise aussi Patrick Koller, président de Faurecia.
Autre exemple, la production de données numériques permet de mettre en place des politiques de prévention importantes notamment d’un point de vue médical. Le bien-être en est le premier bénéficiaire. Il existe ainsi plusieurs exemples d’utilisation de l’IA notamment dans la prévention des maladies rares et dégénératives. Mais l’un des points de friction reste celui de l’utilisation des datacenters, gros consommateurs d’énergies fossiles. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes : de 2010 à 2018, les datacenters ont multiplié par 6 leur production mais n’ont augmenté que de 6% leur consommation d’énergie. « Les datacenters réfléchissent à une meilleure efficience énergétique et déjà, dans certains pays, la chaleur produite par les centres de données est recyclée comme chauffage pour la population » explique ainsi Karen Kharmandarian, président de Thematics AM, filiale de Natixis IM.
Un modèle plus juste reste à envisager
Reste qu’il faut envisager à terme un nouveau modèle économique que François-Xavier Chauchat, économiste chez Dorval appelle : plus et mieux. Pour cela, il faut que les États interviennent pour relancer une économie plus verte mais que les créations de richesses, et notamment les dividendes, soient mieux transférés vers les populations les plus pauvres. « Avec les politiques économiques keynésienne des banques centrales de soutien à la croissance économique, il faut que cette croissance soit plus nominale et plus diffuse dans l’économie » résume ainsi l’économiste.
H24 : Pour en savoir plus sur Natixis IM, cliquez ici.
Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Lazard Convertible Global | -2.10% |
M Global Convertibles SRI | -2.54% |