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đź“Š Inflation : une tempĂŞte parfaite...
Publié le jeudi 6 janvier 2022
L'analyse de Tatjana Greil Castro, gérante du fonds EnhancedYield Short Term
Des thèmes mondiaux interconnectés favorisent l’inflation, pas seulement une hausse de l’activité post-COVID
Au cours des 15 dernières années, les banques centrales ont lutté contre la déflation avec des taux d’intérêt bas à négatifs. Pourtant, l’arrêt économique mondial dû à la pandémie a accéléré plusieurs tendances à long terme conduisant aux chocs actuels côté offre et au retour de l’inflation.
On se demandait au début si les pressions inflationnistes étaient temporaires. Les données sur l’inflation semblent cependant montrer une tendance plus durable et permanente. Les banques centrales souhaitent réduire les montants exorbitants de relance monétaire soutenant les économies pendant la pandémie. Les chocs côté offre ont été initialement imputés au COVID et à ses conséquences, les pays mettant en œuvre des mesures de relance budgétaire pour redynamiser leurs économies. Selon nous, le problème est plus profond.
Le rôle des énergies renouvelables
Nous voyons des signes de transition énergétique alors que le monde réduit sa dépendance aux énergies fossiles. En Europe, l’augmentation rapide de la demande en énergie coïncide avec une plus grande adoption de sources d’énergie plus propres. Les prix du gaz ont grimpé en flèche, accélérant l’inflation.
En Chine, où les préoccupations environnementales croissantes ont permis la réduction du charbon, la baisse de l’offre intérieure survient alors que le pays connaît une hausse de la demande énergétique post-COVID. Le passage mondial aux énergies renouvelables exige d’importants investissements de transition et pourrait conduire à une inflation plus persistante – la transition pourrait durer plus d’une décennie. Alors que nous luttons contre eux, les changements climatiques rendent plus difficile la production d’énergie renouvelable prévisible, entraînant de nouvelles pénuries. La destruction de la forêt amazonienne et d’autres habitats servant de puits de carbone entraînent de nouveaux changements climatiques, avec un impact sur la production végétale et une hausse des prix.
Des facteurs de démondialisation interdépendants
Autre tendance accélérée par le COVID : la démondialisation gagne du terrain. Les politiques gouvernementales renforcent les goulots d’étranglement de l’approvisionnement et soulignent les tensions des chaînes logistiques interdépendantes. Des événements comme le Brexit et la détérioration des relations commerciales entre les États-Unis et la Chine perturbent la chaîne d’approvisionnement et favorisent l’inflation.
Les changements structurels dus à la pandémie alimentent une deuxième salve de pressions inflationnistes dues à des exigences salariales supérieures, surtout aux États-Unis, où la main-d’œuvre est réduite et la demande plus forte. Le coût de la vie augmentant alors que les salaires stagnent, les salariés demanderont des salaires toujours plus élevés tandis que les employeurs luttent pour attirer de la main-d’œuvre. Les politiques et les banques centrales peuvent-ils contrôler l’inflation face à de telles pressions contradictoires ? Pendant de nombreuses années, la BCE a eu du mal à atteindre son objectif d’inflation « proche » de 2%, avec une moyenne de 0,9% par an depuis 2013.
Il s’agit de savoir si les responsables de la politique budgétaire et monétaire peuvent risquer de provoquer une éventuelle récession face aux incertitudes déjà croissantes générées par les chocs d’offre et d’autres forces de transition mondiales. L’an dernier, nous avons été confrontés aux incertitudes provoquées par le COVID. Cette année, et probablement après, l’inflation semble être l’un des principaux sujets de débat. En tant qu’investisseurs obligataires, l’environnement macroéconomique reste un thème clé. Nous continuons d’évaluer les valorisations et nos positions dans un contexte inflationniste incertain résultant d’une puissante convergence de facteurs difficiles à maîtriser par la pensée monétaire et fiscale actuelle.
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