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Publié le mardi 7 juin 2022« Où en sommes-nous actuellement et où pourrions-nous être d’ici 1 an ou 2 ans ? » C'est la question que se pose Paul Krugman, prix Nobel d’économie et éditorialiste au New York Times lors de la dernière conférence Candriam.
Lors de sa conférence annuelle dédiée à l’investissement responsable, Candriam avait un invité de prestige : Paul Krugman, prix Nobel d’économie et éditorialiste au New York Times. L’économiste a brossé le tableau de l’économie mondiale. Où en sommes-nous actuellement et où pourrions-nous être d’ici 1 an ou 2 ans ?
Il est impossible de commencer sans parler de la situation ukrainienne. Elle a créé de fortes disruptions. On parle le plus souvent de la situation sur les marchés de l’énergie mais Paul Krugman souligne que les denrées alimentaires sont une problématique encore plus importante. L’Ukraine et la Russie sont le grenier à blé de l’Europe. Ces disruptions ont fait bondir l’inflation qui est maintenant le sujet numéro 1.
Les dernières données sur l’inflation nous disent deux choses : l’inflation sous-jacente est trop élevée mais elle est en train de se calmer. La bonne nouvelle, selon l’économiste, est qu’il ne voit pas d’évidence d’une inflation persistante ou d’une économie en berne comme lors de la fin des années 70.
La psychologie est importante. Au début des années 80, lorsqu’on demandait aux consommateurs, quel va être l’inflation dans un an et dans 5 à 10 ans, la réponse pour les deux était proche de 10%... soit un phénomène autoréalisateur. Si les entreprises pensent qu’il va y avoir de l’inflation, elles augmentent leurs prix afin de défendre leur marge, ajoutant ainsi un peu plus de pression sur les prix en général. En 2008, les réponses à la même question étaient respectivement 5% et 3%. Aujourd’hui ? 5,5% et 2,8%. L’inflation est donc non persistante pour ne pas dire « transitoire », un mot désormais banni. L’inflation n’est pas ancrée dans la psychologie des agents économiques. Les marchés ne s’y trompent pas, les points morts d’inflation à 5 ans aux US sont passés en 2 mois de 3,6% à 2,9%. Mais Paul Krugman le reconnait, il était de ceux qui, il y a un an, pensaient que l’inflation serait transitoire.
Le risque est élevé que les banques centrales en fassent trop et fassent fortement baisser la croissance. Selon Paul Krugman, cela n’a pas vraiment d’importance si la croissance est en dessous du potentiel pour quelques trimestres ou si on entre techniquement en récession.
« C’est important pour les unes des journaux mais pas vraiment pour les économistes. »
Ce qui compte c’est où nous serons après cette période de ralentissement. Un passage à vide à court terme peut permettre d’assainir la situation à moyen terme. De plus, si la croissance baisse, Paul Krugman pense que l’inflation redescendra aussi vite qu’elle est montée (pour les techniciens, la courbe de Philips est très pentue en ce moment).
Par ailleurs, Paul Krugman ne voit pas une surchauffe de l’économie réellement possible sur une longue période. En effet, les trois moteurs de la croissance depuis 1950 ne sont pas aussi vigoureux qu’auparavant.
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Depuis 2008, la mondialisation fait marche arrière et Paul Krugman pense que le mouvement va continuer.
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Nous n’assistons plus à de grands bonds technologiques. « Quand a été la dernière fois que la sortie du dernier iPhone a excité quelqu’un ? » renchérit l’économiste. Or c’est la technologie qui a permis des gains de productivité énormes.
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La démographie est un frein surtout en Europe. La population dans les pays développés est vieillissante.
Paul Krugman a conclu son intervention sur le thème de la conférence Candriam : la durabilité.
« Si vous n’êtes pas terrifié par le changement climatique… c’est que vous ne faites pas assez attention ».
Cela devrait faire la une des journaux tous les jours, souligne l’économiste. Si l’on prend l’exemple de l’Ouest américain, la sécheresse exceptionnelle pourrait être plus perturbatrice que la guerre en Ukraine sur les matières premières agricoles. Pourtant les politiques, surtout aux US, ne réagissent pas alors même que les technologies pour passer à une économie durable existent…
Pour en savoir plus sur Candriam, cliquez ici.
Article rédigé par H24 Finance. Tous droits réservés.
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