Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Pictet TR - Atlas | 4.36% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 3.24% |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 2.84% |
Exane Pleiade | 2.10% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 2.01% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 1.73% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 1.18% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 0.87% |
Syquant Capital - Helium Selection | 0.50% |
H2O Adagio | 0.16% |
Vivienne Bréhat | -0.15% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | -1.85% |
♻ Transition énergétique : ce qui différencie Carmignac...
Publié le vendredi 17 juin 2022La transition énergétique fait la une de l'actualité. Michel Wiskirski, expert en transition énergétique chez Carmignac, répond à quelques interrogations à ce sujet.
Quel rôle joue le secteur des minerais et des métaux dans la transition énergétique ?
Michel Wiskirski :
Le secteur des minerais et métaux est au cœur de la lutte contre le changement climatique. Il est très important de comprendre que, par nature, la transition énergétique consomme beaucoup de minerais et de métaux. Pour faire simple, il n’y aura pas de transition énergétique sans matières premières. Et, au-delà, une croissance soutenue des énergies renouvelables va nécessiter un développement quasi-exponentiel de la consommation de métaux et de l’activité minière.
Quels besoins entraînerait un développement accru des véhicules électriques ?
Michel Wiskirski :
Dans le cas des voitures traditionnelles fonctionnant avec un moteur thermique, l’un des premiers objectifs de la lutte contre le changement climatique fut de réduire les émissions de dioxyde de carbone et de particules fines. Pour ce faire, il a fallu améliorer les pots catalytiques. En termes de métaux et d’extraction minière, cela supposait d’utiliser des quantités bien supérieures de palladium et de platine.
Une voiture électrique utilise cinq fois plus de minerais qu’un véhicule traditionnel. Les moteurs électriques consomment énormément de cuivre. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une automobile thermique standard contient environ 25 kg de cuivre, alors qu’une voiture électrique en requiert en moyenne trois à quatre fois plus, soit environ 85 kg. Sans oublier les stations de recharge dont les câbles d’alimentation vont représenter une autre source de demande de cuivre.
Pour vous donner une idée, on prévoit une explosion de la demande de cuivre liée aux véhicules électriques, de 600 000 tonnes en 2021 à environ 2,9 millions de tonnes d’ici à 2030. Et d’où vient ce cuivre ? De l’industrie minière.
Investir dans les énergies renouvelables, est-ce suffisant pour atteindre l’objectif de neutralité carbone que l’Union européenne s’est fixée pour 2050 ?
Michel Wiskirski :
Les énergies renouvelables représentent une solution de long terme pour réduire les émissions de CO2, mais elles ne peuvent résoudre qu’une partie du problème. Vous ne pouvez pas vous contenter de fermer les yeux et d’investir dans les énergies renouvelables, en espérant que les émissions vont diminuer au fil du temps. C’est l’inverse qui va se passer. De plus, si les énergies renouvelables représentent une solution de long terme pour réduire les émissions, elles alimentent aussi le problème.
En effet, le développement des sources d’énergie renouvelable crée des émissions supplémentaires. Ces dernières années, la production de gigawatts par les centrales photovoltaïques et par les parcs éoliens a accru – et non réduit – les émissions de CO2. Nous nous sommes mis à fonctionner avec deux systèmes à coûts fixes, c’est-à-dire deux systèmes qui émettent plus que par le passé. Nous avons produit davantage d’énergie en augmentant nos capacités.
Que devons-nous faire alors, en tant qu’investisseurs, pour contribuer à la transition énergétique ?
Michel Wiskirski :
Si nous voulons réduire très nettement les émissions de CO2 en étant le plus efficaces possible, nous devons agir sur les deux tableaux : en finançant non seulement les entreprises qui produisent des énergies renouvelables mais aussi les compagnies minières et pétrolières diversifiées.
Grâce à nos investissements, nous encouragerons ces dernières à s’affirmer comme des acteurs majeurs de l’énergie, mais avec une meilleure empreinte carbone. Les poids lourds du secteur doivent réduire leurs émissions et s’acheminer vers la neutralité carbone en investissant dans les énergies solaire et éolienne, en développant les biocarburants, les dispositifs de capture du CO2, l’hydrogène vert, etc.
Les grandes compagnies minières et pétrolières auront un impact considérable si elles prennent des mesures pour réduire leur intensité carbone. Les exclure serait une lourde erreur, car nous laisserions ainsi échapper l’occasion d’influencer leur comportement.
Vous pensez donc qu’il est justifié d’investir dans les entreprises en transition, malgré toutes les controverses dont elles font l’objet ? N’est-ce pas contraire à vos principes d’investissement responsable ?
Michel Wiskirski :
C’est là que nous nous différencions, chez Carmignac. Plutôt que de nous limiter aux « meilleurs élèves », ceux qui n’émettent pas de CO2 ou très peu, nous nous intéressons aussi aux entreprises ayant le potentiel le plus élevé en matière de réduction d’émissions de CO2, y compris donc celles issues des secteurs les plus polluants. Autrement dit, nous investissons non seulement dans les entreprises qui produisent des énergies renouvelables, mais aussi dans les acteurs clés du secteur, dont l’action entraînera une réduction considérable du niveau total des émissions.
Nous investissons dans des sociétés qui affichent une ambition concrète de réduction de leurs émissions de CO2 et de décarbonation, en vue d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Lazard Convertible Global | 0.27% |
M Global Convertibles SRI | -0.24% |