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Pour ce stratégiste, le risque est clairement une surréaction des banques centrales...
Publié le lundi 19 septembre 2022Actuellement, il y a beaucoup de questions et de risques concernant l’inflation que ce soit en Europe, au Royaume Uni ou aux US. Mais prenons un peu de recul avec avec David Kelly, Chief Global strategist pour JP Morgan AM : pourquoi l’inflation est-elle partie en premier lieu et pourquoi est-elle revenue ?
Premier constat : l’inflation a quasiment disparu depuis le début des années 90.
En effet, le monde a connu des pressions déflationnistes fortes :
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Les inégalités sociales ont cru pendant cette même période. Dans les années 70 le top 10% détenait 33% de la richesse aux US, on est désormais proche de 50%. Or le top 10% ne consomme que 64% des revenus après impôts versus 99% pour les 90% suivants. Ainsi, les inégalités sociales ont détourné la demande des biens et services vers les actifs financiers.
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La mondialisation et la digitalisation ont donné le pouvoir aux acheteurs entrainant des pressions à la baisse sur les prix.
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La désyndicalisation qu’a connu le monde à partir de la fin des années 70 a réduit les pressions salariales.
Mais alors pourquoi l’inflation est-elle revenue ?
Des facteurs concomitants ont déclenché « un orage parfait » :
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Tout d’abord les disruptions sur les chaînes d’approvisionnement du fait de la crise covid.
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Un stimulus fiscal de grande ampleur (chèques aux consommateurs par exemple) qui a boosté la demande. Le déficit budgétaire US a ainsi dépassé les -10% en 2020 (-15%) mais aussi en 2021 (-12,4%).
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La guerre en Ukraine qui a déclenché une crise énergétique de grande ampleur.
Où peut-on aller ?
David Kelly résume de manière simple ce que pense une bonne partie du marché :« le meilleur vaccin contre les prix élevés, ce sont… les prix élevés ». En effet, les prix élevés grevant le pouvoir d’achat, ils sont fondamentalement récessionistes.
L’inflation a sûrement atteint un pic et il est logique qu’elle rebaisse. En effet, le prix des matières premières baisse et David Kelly pense que cela va continuer.
Toutefois, le stratégiste n’est pas totalement positif. Il y a une inflation qui est là pour rester :
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Les attentes des consommateurs et des professionnels de l’investissement en matière d’inflation sont plus élevées qu’auparavant. Certes, la différence n’est pas très importante (<1%) mais les agents économiques sont désormais dans une logique de hausse des prix.
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Par ailleurs, il existe toujours une demande massive de travailleurs et donc un marché de l’emploi dans lequel les salariés ont la main.
Selon l’expert, l’inflation totale devrait revenir vers 3% aux US fin 2023 et surtout l’inflation hors alimentation, énergie et immobilier à 1,6%. L’économie US est en train de ralentir notamment sous l’effet de la politique monétaire. La probabilité d’une récession pour l’économie US en 2023 monte. Ainsi, selon le stratégiste, il n’y a pas d’urgence pour la Federal Reserve. La situation est en train de se calmer d’elle-même. Attention à une surréaction de la banque centrale US.
Quid de l’Europe ?
L’inflation y est avant tout due à la crise énergétique et à la baisse de l’EUR/USD. Sur ce dernier point, n’oublions pas que l’UE importe l’équivalent de 25% de son PIB. De plus, à l’inverse des US, le marché de l’emploi est modéré et les salaires sont sous contrôle.
Le risque est fort que la politique monétaire fasse entrer l’Europe en récession alors que, selon David Kelly, l’inflation est clairement un phénomène transitoire due à la guerre en Ukraine. La BCE agit avec des règles de banque centrale non adaptée à la situation actuelle. Les hausses de taux n’auront pas d’effet sur la crise énergétique.
En conclusion, le stratégiste souligne qu’il est effectivement possible que les US et l’Europe entrent en récession, mais rien n’est certain. Oui, ces économies sont vulnérables mais résilientes en même temps. Le risque est clairement que les banques centrales sur-réagissent.
Si nous regardons à plus long terme, David Kelly pense que l’éventuelle récession tuerait l’inflation et que les banques centrales se retrouveraient alors à rebaisser les taux. Nous nous retrouverions alors dans un environnement de croissance et d’inflation faibles avec des taux bas, soit la situation de la dernière décennie…C’est-à-dire un environnement qui a été très positif pour les marchés financiers.
Article rédigé par H24 Finance. Tous droits réservés.
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