CAC 40 | Perf Jour | Perf Ytd |
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7804.87 | +0.19% | +5.75% |
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RAM European Market Neutral Equities | 8.39% |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 6.59% |
H2O Adagio | 6.00% |
Sienna Performance Absolue Défensif | 4.74% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | 4.55% |
BNP Paribas Global Absolute Return Bond | 4.40% |
Syquant Capital - Helium Selection | 2.85% |
Pictet TR - Atlas Titan | 2.69% |
Cigogne UCITS Credit Opportunities | 2.61% |
DNCA Invest Alpha Bonds
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2.60% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 2.46% |
Exane Pleiade | 2.43% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 2.13% |
Pictet TR - Atlas | 1.66% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 1.52% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral
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1.09% |
Pourquoi les large caps sous-performent ? Réponses de Pierre Nebout, gérant d'EdR Tricolore Rendement
Pierre Nebout, gérant du fonds EdR Tricolore Rendement chez Edmond de Rothschild AM.
H24 : Depuis le début de l’année, les fonds de large caps restent en territoire légèrement négatif à l’instar du CAC40, alors que les fonds de mid & small caps sont en nette hausse. Comment s’explique ce phénomène selon vous ?
Pierre Nebout : L’essentiel est à chercher du côté du risque politique. Les large caps françaises pâtissent globalement de la prime de risque politique liée aux prochaines élections, tout comme les large caps italiennes par exemple.
Le Financial Times fait régulièrement sa Une sur Marine Le Pen, en affirmant que le risque qu’elle soit élue est plus élevé qu’on le croit. Les investisseurs internationaux restent donc prudents, et les allocataires d’actifs accentuent la réduction de leur exposition à la France, ce qui peut passer par des ventes indicielles qui frappent plus spécifiquement les grandes valeurs françaises. Ceci explique leur sous-performance alors même qu’il s’agit souvent de multinationales dont l’essentiel de l’activité se fait en-dehors de France.
Dans ce contexte de montée du risque, la recherche de valeurs de croissance est souvent privilégiée au détriment du style "value" qui a connu un spectaculaire redressement au second semestre de l’année dernière. La "value" sous-performe depuis début décembre malgré des résultats encourageants. Le comportement du secteur bancaire est illustratif en cumulant trois handicaps : value, large cap, et sensibilité extrême au risque souverain…
Ce qui nous rassure, c'est la solidité des publications annuelles en cours qui confirment les perspectives bénéficiaires attendues pour 2017 dans un environnement macro-économique très favorable : une croissance globale qui conforte la reprise de la zone Euro, une sortie de la déflation confirmée et une reprise du M&A. La forte performance des valeurs moyennes sur ces résultats est logique. La levée du risque politique et la confirmation de la qualité des résultats des grandes valeurs devraient assurer un rattrapage de performance dans les mois qui viennent.
H24 : Quelle est dans ce contexte votre stratégie de gestion actuelle au sein du fonds EdR Tricolore Rendement ?
Pierre Nebout : Nous n’avons pas d’angoisse vis-à-vis de l'actuelle sous-performance des large caps françaises : la traduction des bons résultats dans les cours de Bourse devrait se faire ultérieurement avec la levée des craintes politiques.
Notre stratégie actuelle est plutôt de renforcer les titres pénalisés pour profiter de leur potentiel de rattrapage, voire en arbitrant les titres étrangers qui ont mieux performé récemment.
Par exemple, nous renforçons Axa, qui perd près de 10% depuis le début de l’année alors qu’Allianz progresse de 5% en Allemagne. Les deux sociétés sont pourtant comparables en termes d’exposition à l’international, mais les valeurs allemandes font office de valeurs-refuges par rapport aux valeurs françaises.
On peut également citer Renault, qui a publié de très bons résultats pour l’année 2016 et des perspectives prometteuses sans se traduire boursièrement. Le titre n’a pas progressé depuis deux ans : les incertitudes sur le cycle automobile européen dominent. La transformation du groupe est ignorée et accentue la décote. Le titre devrait effectuer un rattrapage en deux temps avec la levée du risque politique et la reconnaissance de l’amélioration des fondamentaux du groupe.
Enfin BNP Paribas redevient attractive, avec un recul de près de 10% depuis le début de l’année pour ces mêmes raisons alors que d’autres banques européennes comme ING aux Pays-Bas restent à l’équilibre. BNP Paribas se traite moins cher que ses fonds propres alors même que l’entreprise est en pleine transformation digitale, rassure sur sa solvabilité et n’a plus à craindre les mutations de l’environnement réglementaire comme cela était le cas au cours des dernières années.
H24 : À quel point jugez-vous que l’élection de Marine Le Pen pourrait devenir une réalité, et protégez-vous partiellement votre portefeuille vis-à-vis de ce risque ?
Pierre Nebout : Le Brexit et l’élection de Donald Trump nous ont appris qu’il faut être prudent sur l’anticipation des résultats politiques. Ces événements nous ont également appris que même une bonne anticipation des résultats du référendum anglais ou des élections ne nous aurait pas nécessairement conduit à la meilleure construction de portefeuille…
H24 : Pour un conseiller en gestion de patrimoine, pensez-vous que le timing est bon pour revenir dès maintenant sur les fonds de large caps françaises comme Tricolore Rendement, ou vaudrait-il mieux attendre que les élections soient passées pour y voir plus clair ?
Pierre Nebout : Ce que l’on peut dire, c’est que nous restons confiants sur la solidité des résultats des large caps françaises dans une optique de long terme, d’autant plus que les bons résultats du dernier trimestre 2016 n’ont pas vraiment été intégrés aux valorisations actuelles.
Le risque politique n’est pas levé à l’heure actuelle, mais nous pensons qu’il est possible de construire dès à présent des positions sur les large caps françaises et surtout de profiter de toute période de volatilité pour compléter ces positions.
Le retour de l’activité des opérations de fusions-acquisitions témoigne de la faible valorisation relative des large caps françaises, d’autant plus que le contexte reste très favorable avec des conditions financières toujours maintenues très attractives par la BCE.
Enfin, l’une des qualités des fonds large caps à garder en tête est leur liquidité nettement supérieure à celle des fonds small et micro caps. Le risque de liquidité, un peu oublié aujourd’hui, peut être cruel pour cette classe d’actifs dans des phases de marchés disloqués.
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Rédigé par notre rédaction pour H24 Finance et Boursorama. Tous droits réservés.
Du jamais vu depuis plus de 20 ans sur cette classe d'actifs...
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Publié le 06 juin 2025
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