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Pictet TR - Atlas | 6.66% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 6.64% |
Cigogne UCITS Credit opportunities | 5.16% |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 4.95% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | 4.40% |
Sanso MultiStratégies | 4.27% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 4.20% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 4.07% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 3.86% |
Exane Pleiade | 3.74% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 3.33% |
Syquant Capital - Helium Selection | 2.83% |
H2O Adagio | 2.63% |
Vivienne Bréhat | -5.57% |
« High Yield : courage fuyons ! »
Publié le lundi 15 décembre 2014Par Pierre Bermond, associé-gérant d’Eos Allocations.
Les obligations souveraines allemandes ne rapportent plus rien, investissons sur des obligations d’entreprises de bonne notation (investment grade).
Le crédit investment grade ne rapporte plus rien, qu’importe, investissons dans des obligations de pays périphériques (notamment Italie et Espagne).
La dette périphérique ne rapporte plus rien, investissons dans…tout ce qui peut rapporter un tant soit peu de rendement.
Dans cette course effrénée vers le rendement, les investisseurs se sont rués vers les obligations à Haut Rendement, c’est-à-dire sur des obligations émises par des sociétés à la solvabilité « moyenne ».
Les entreprises ont donc vu leur coût d’emprunt baisser fortement et elles ne s’y sont pas trompées.
2013 et 2014 ont été des années record pour les émissions de dette High Yield dépassant largement les 70 milliards d’Euros alors que les années précédentes les chiffres allaient de 20 à 40 milliards (2008 mis à part).
Pour les défenseurs de l’investissement en High Yield, les spread de crédit ont encore un potentiel de baisse.
Les taux de défaut sont par ailleurs historiquement bas. Il y a donc peu de risque.
Certes mais il semble logique qu’une entreprise qui peut aisément lever du cash ne fasse pas faillite.
Est-ce à dire que ses fondamentaux sont bons ?
Nous ne le pensons pas.
Autre problématique, bien plus importante : la liquidité.
Ce n’est pas nouveau, les marchés de la dette High Yield ne sont pas très liquides.
Ce qui est nouveau c’est la réglementation qui pousse les intermédiaires historiques de ce marché, à savoir les banques, à sortir de ce segment très gourmand en capitaux propres.
En cas de sortie des intervenants, ce manque de liquidité impliquera un mouvement violent.
Or les montants amassés ces dernières années sont impressionnants.
Beaucoup de gérants disent rester sur le segment mais avec le doigt sur la gâchette.
Si tous la pressent au même moment, ce qui est fort possible sachant que tous s’y préparent, ce sera un bain de sang.
Pour que cela arrive il faut un catalyseur.
Celui-ci peut arriver demain, dans un mois comme dans un an.
Il est très difficile de le prévoir.
Cependant, le potentiel de gain est très limité (surtout si l’on regarde les taux actuariels nets de frais de gestion) et ce rendement ne compense pas le risque pris.
Bien souvent le rendement de la poche High Yield court terme net de frais de gestion n’est pas au niveau du rendement du fonds euros.
Il y a certes encore un peu de performance à gagner et un gérant talentueux pourra jouer sur la contraction des spread de tel ou tel titre mais le jeu n’en vaut pas la chandelle selon nous.
Nous avons ainsi sorti quasiment toute l’exposition High Yield européen et américain de nos profils.
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M Global Convertibles SRI | 4.92% |
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