"Bruno DE GUILLEBON", par Patrick Ganansia et Benoist Lombard...

Un des pères fondateurs du métier de CGP s'en est allé.

Bruno de Guillebon avait 85 ans. Autrefois courtier, il est l'un des premiers professionnels à prendre le virage de l'indépendance dans le conseil en gestion de Patrimoine. Nous sommes à la fin des années 80 ! Quel visionnaire !

Avec panache, il lancera son cabinet et partagera ses bureaux avec d'autres indépendants (Alain Piquemal, Jacques Tord, Edward Harding, Bernard Thomines Desmazures, Christian Charpentier... ) ensemble ils créeront La Boétie Patrimoine, la première association d'indépendants pour mieux « faire le métier » et échanger entre pairs. La profession s'organise avec la Chambre devenue la CNCGP, il y contribue grandement. Quelques années plus tard, il confiera la Présidence de La Boétie à Patrick Ganansia.

La sagacité de Bruno devait lui permettre de faire évoluer notre profession en valorisant son unité. Sa volonté fédératrice lui fit créer ensuite l'UCGP, véritable laboratoire d'idées au service de notre écosystème mais aussi Think tank et lobby. Il permet la confrontation d'opinions, de favoriser les échanges entre acteurs d'une profession naissante qui apprenait à se connaitre puis à parler d'une voix commune.

Sous sa discrète autorité, l'association évolue, comme la profession, il confie ensuite les rennes de celle-ci à Benoist Lombard.

Bruno a traversé notre histoire, l'histoire de la profession, comme il a façonné la sienne, en homme engagé.

Son intelligence s'associait à son humanisme communicatif, il savait si bien orienter son destin. Son sourire nous manquera, ses coups de gueule aussi.

Bertrand Tourmente qui a repris le suivi de ses clients le décrit « comme un père professionnel, un mentor », Cédric Genet comme « un homme au visage lumineux et déterminé, aux idées précises et clairvoyantes », Alain Piquemal et Jacques Tord perdent un très très proche, tous les membres de la Boétie et de l'UCGP perdent un ami, la profession perd l'un de ses pères fondateurs. Oliver Samain le résume bien en disant qu'il était « comme son mot préféré, délicieux ». 

Nos pensées vont à son épouse Julie et à ses enfants.

Ensemble, continuons à défendre en son nom, comme nous le faisons chaque jour, l'indépendance de notre magnifique profession !

Patrick Ganansia et Benoist Lombard