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2019, l’année du high yield ?
Publié le jeudi 28 février 2019Entretien avec Gilles Frisch, Responsable de la gestion high yield chez Swiss Life AM.
Gilles Frisch
H24 : Le fonds SLF (F) Opportunité High Yield 2023 a été créé en juillet 2018. Le contexte n’était-il pas difficile pour lancer un fonds high yield ?
Gilles Frisch : Tout d’abord, il faut bien avoir en tête que chez Swiss Life AM, nous gérons une stratégie high yield aussi bien européenne qu’américaine et la plupart de nos portefeuilles sont assez équilibrés sur ce point. C’est une caractéristique qui nous différencie des autres gérants.
En ce qui concerne notre approche des fonds à échéance (en sept ans, c’est le troisième que nous lançons), nous jouons des rendements à nouveau très intéressants pour le porteur à moyen terme après une correction.
Nous avions lancé notre premier fonds Opportunité High Yield 2017, au début de 2012, pour profiter des opportunités offertes par la crise de la zone euro de 2011. Ce portefeuille avait un biais high yield euro et en particulier obligations périphériques etc. Il avait connu un bon succès et il avait été transformé en fonds monétaire avec 27 % de plus-values pour les clients deux ans plus tard.
Nous avons ensuite lancé un deuxième fonds à échéance au moment de la crise du secteur énergétique américain fin 2015. Il s’appelle Opportunité High Yield 2021 et vit toujours sa vie. Il a une plus-value latente non négligeable entre 12 et 15 % aujourd’hui. Il avait un biais matières premières cycliques, surtout high yield américain.
L’été dernier, nous avons commencé à identifier à nouveau des opportunités sur un segment très précis, le simple B euro. Nous nous sommes dit qu’il fallait prévoir le lancement de notre troisième stratégie en sept ans pour nos clients. L’idée était de commencer le fonds avec un petit montant (5 millions d’euros) de manière à pouvoir le présenter à nos clients lorsque le timing serait bon. Effectivement, en novembre, l’opportunité commençait à devenir vraiment très intéressante.
H24 : Vous voulez dire que plus le marché dégringolait et plus vous investissiez ?
Gilles Frisch : Plus nous investissions et plus nous étions actifs auprès de nos clients afin qu’ils puissent profiter d’une belle fenêtre qui s’ouvrait. L’idée de ce portefeuille est d’être bien diversifié, principalement sur le simple B euro, mais aussi en BB euro et toujours en high yield américain (sur des secteurs spécifiques comme le pétrole et le gaz, les leaders technologiques et la santé privée).
A partir de 5 % de rendement brut en euro sur ce portefeuille, nous jugeons que c’est intéressant. Nous sommes autour de 6 %. Le fonds pèse désormais près de 50 millions d’euros et nous sommes encore en train de le proposer à nos clients car nous jugeons qu’il représente toujours une opportunité.
Je tiens à préciser une des caractéristiques de ce fonds Swiss Life AM : c’est le premier fonds à échéance high yield à offrir une liquidité quotidienne tout en respectant l’égalité des porteurs. Ceci grâce à un mécanisme qui permet aux clients de souscrire ou racheter des parts tous les jours. La valorisation se fait à l’offre de marché (donc une valorisation de souscription) et, pour respecter l’égalité des porteurs, si un client veut racheter avant l’échéance du fonds, il doit payer 1 % de droit de sortie acquis au fonds, pour tenir compte des fourchettes sur le high yield qui correspondent à ce que nous devrons payer pour vendre les bonds.
H24 : Pour revenir à votre première caractéristique qui est d’être à la fois européen et américain, traitez-vous aussi d’autres pays ?
Gilles Frisch : Nous ne traitons pas d’émergents. Nous n’avons pas d’émetteur australien ou canadien, mais ce serait possible.
Une autre caractéristique importante est que nous n’allons pas vers des dettes subordonnées de banques et d’assurances.
De plus, lorsque que nous investissons dans une autre devise que l’euro, nous couvrons systématiquement le risque devise.
H24 : Investissez-vous sur l’Angleterre ?
Gilles Frisch : Oui, l’Angleterre représente près de 10 % de notre portefeuille. Mais nous prenons soin d’investir dans des sociétés qui ne sont pas exposées au Brexit, celles qui n’importent pas, par exemple les opérateurs de tours de télécommunication qui offrent de beaux rendements pour un profil financier stable.
En Angleterre, nous bénéficions du fait qu’aujourd’hui, les rendements offerts sur le petit marché du high yield en sterling sont plus élevés à cause du risque Brexit, même sur des sociétés qui n’y sont pas forcément exposées.
H24 : Et au niveau sectoriel, êtes-vous aussi diversifié ?
Gilles Frisch : Au sein de l’équipe High Yield Swiss Life AM, nous travaillons sur tous les secteurs. Sur un fonds à échéance, il faut vraiment avoir le souci d’être diversifié, parce que le risque d’un fonds échéance high yield est d’avoir un ou plusieurs défauts en portefeuille. Il faut donc éviter le cas où nous nous serions trompés sur un nom et où la taille de la position remettrait en question l’avenir de la stratégie.
Nous avons commencé à constituer le portefeuille avec des limites à 3 % par émetteur. Aujourd’hui, parce que nous trouvons plus d’investissements, nous avons baissé cette limite à 2,5 % par ligne, et je pense que, si le fonds continue à grossir, nous allons rapidement réduire la limite à 2 % par émetteur. Au niveau sectoriel, le raisonnement est le même. Nous avons une typologie de 16 secteurs et nous tenons à avoir au moins 10 secteurs différents présents dans le portefeuille. La diversification porte donc aussi bien sur les secteurs, sur la géographie des émetteurs et sur leur notation (B ou BB euro).
H24 : Alors quels sont les secteurs qui ont la cote chez vous, et ceux qui ne l’ont pas ?
Gilles Frisch : Aujourd’hui, nous sommes présents sur le secteur de l’énergie aux États-Unis, sur les services financiers et la technologie avec la société américaine WeWork (le leader des espaces de coworking détenu par le groupe japonais Sofbank) dont les obligations offrent aujourd’hui un rendement d’environ 9 %.
A l’inverse, nous sommes un peu moins présents sur les télécoms européens car la perspective de désendettement nous semble faible en raison d’une forte pression sur les prix et de coûts élevés d’acquisition des clients.
H24 : Dans un contexte de resserrement monétaire des banques centrales, quel est l’impact sur le fonds ?
Gilles Frisch : Il faut rappeler que le high yield est la seule classe d’actifs à avoir une corrélation négative avec les obligations d’État. C’est-à-dire, qu’en moyenne, une période de hausse des taux longs est positive pour le high yield, en performance.
On peut dire que le high yield est à mi-chemin entre l’obligataire classique et les actions.
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