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Et si on dépassait les préjugés sur le Japon ?
Publié le mercredi 23 décembre 2020
Il existe de nombreux préjugés sur le Japon. Etienne Guicherd et Julien Faure (Analyse-gérants chez Amiral Gestion) ont décidé de les transformer en opportunités.
Deux points à l’origine de la méfiance des investisseurs à l’égard du pays :
- La faible croissance du PIB.
- Le vieillissement de la population.
En ce qui concerne le premier point, les études académiques sont claires. Il n’existe pas de corrélation entre le rendement de l’épargne en bourse en termes réels, ajusté de l’inflation, et la croissance du PIB dans le pays à long terme. Selon Julien Faure, « cette faible croissance du PIB ne justifie pas de ne pas s’intéresser au pays ».
Le second point est un fait. La population vieillit, ce qui entraîne une baisse de la productivité. Cependant, ce qui peut être vu comme une faiblesse est en réalité une force. En effet, cette faiblesse démographique force le pays à innover et à se moderniser. De ce fait, le Japon est aujourd’hui leader mondial dans certains secteurs comme la robotique.
Deux autres raccourcis reviennent également assez fréquemment :
- "Le Japon est un petit pays."
Le marché local est restreint et possède peu de potentiel en termes de développement pour les entreprises. A long terme, la performance boursière suit les profits des entreprises selon le gérant. Les entreprises japonaises ont la capacité de tirer leurs profits de l’étranger, de marchés très solides et en croissance. Elles ne possèdent ainsi pas les défauts du pays.
- "Plutôt que de faire un retour aux actionnaires, les entreprises accumulent le cash."
Oui, les entreprises japonaises possèdent des liquidités sur leur bilan. Cependant, depuis le début de l’année, elles ont été très utiles. Durant la crise, ces liquidités ont permis aux entreprises japonaises de ne pas avoir à gérer leur survie à court terme. Elles n’ont ainsi pas eu besoin de licencier et ont même eu le luxe de pouvoir faire des choix augmentant leurs valeurs à long terme, au travers d’acquisitions par exemple.
Une cote boursière en expansion.
Une autre spécificité du Japon, la cote boursière est en expansion. Elle comporte actuellement 3600 sociétés et croît chaque année de +80 à +90 sociétés. Paradoxalement, ces nouvelles entrées sont très peu suivies pendant leurs premières années d’existence. Cela est dû à une présence d’analystes fondamentaux plus faibles que dans d’autres pays.
Selon le gérant, cette dynamique proviendrait principalement de la culture japonaise. En effet, le Japon est caractérisé par un marché de l’emploi tendu, être coté en bourse est ainsi un gage de qualité.
Au contraire, le marché américain connaît un phénomène d’attrition. Sa cote, composée aujourd’hui de 4300 entreprises, décroît tous les ans tandis que le nombre d’analystes et de ressources augmentent.
Un pays en progrès sur l’ESG (Environnement, Social, Gouvernance)
Pour finir, Julien Faure met en avant l’aspect ESG du pays. Depuis 2015, le pays progresse sur la gouvernance et rattrape son retard par rapport aux Etats-Unis et à l’Europe. Un code de gouvernance a en effet été mis en place pour les entreprises et les investisseurs institutionnels (indépendance des membres du board, communication avec les investisseurs, modernisation des structures des sociétés).
Autre aspect intéressant, les entreprises japonaises semblent en avance du côté social comparativement aux autres pays du monde. Elles licencient moins et adoptent une gestion de long terme. Ainsi, le taux de chômage n’a pas dépassé les 3% cette année, et péniblement les 5% durant la crise de 2008. De plus, la différence de salaire entre les dirigeants et les employés est bien plus faible que dans la plupart des pays du monde. A partir de 900 000 euros par an, les dirigeants se doivent de divulguer publiquement les éléments de leur rémunération.
Au-delà des préjugés, Julien Faure voit ainsi de nombreuses opportunités d’investissement au Japon.
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