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Les perspectives 2021 de la société qui gère 7800 milliards de dollars...
Publié le mercredi 6 janvier 2021
Jean Boivin (Directeur Blackrock Investment Institute) a donné ses perspectives pour l’année 2021.
L’année 2020 fût au-delà des attentes en termes de surprises mais tout est bien qui finit bien. Les perspectives paraissent meilleures pour 2021 avec les campagnes vaccinales. Cette année 2020 va toutefois laisser des traces, sur les bilans des Etats, des entreprises et des ménages mais surtout dans l’esprit des agents économiques. A l’aube d’une nouvelle année, il est crucial de s’interroger sur les perspectives d’activité économique et de politiques monétaire et budgétaire.
Une favorisation de la prise de risque en 2021
Pour 2021, Jean Boivin favorise la prise de risque avec une surpondération sur les actions, et ce pour plusieurs raisons :
- Malgré l’impact du choc sans précédent à court terme, l’impact à long terme n’est qu’une fraction de l’impact de la crise financière de 2008.
- Le redémarrage important a surpris à la hausse les attentes des analystes.
- Les entreprises, gouvernements et investisseurs se trouvent aujourd’hui en position de planifier l’autre côté de la crise. Le vaccin donne un point d’ancrage malgré les défis de court terme.
Le cadre d’analyse n’est pas celui d’un cycle économique typique. Jean Boivin recadre ainsi la sémantique de cette crise, « ce n’est pas une crise économique mais un désastre naturel. Nous n’avons pas vécu une récession mais un arrêt délibéré de l’activité. Ce n’est pas une reprise économique mais un redémarrage ». Le manuel d’instruction du cycle économique habituel ne s’applique pas à la situation actuelle.
Le nouveau nominal
Au cours des prochaines années, l’inflation devrait augmenter, tout comme les risques par rapport à ce que les marchés anticipent. Malgré cette hausse de l’inflation, les taux ne devraient pas connaître de hausse importante ni à court terme ni à long terme. Contrairement à la réaction pavlovienne amenant à penser que l’inflation est un phénomène négatif pour le marché, dans un environnement de taux bas et stables, c’est un phénomène constructif. Les actifs risqués tels que les actions devraient être soutenus.
Pourquoi cette conviction d’inflation en hausse mais un maintien des taux bas ?
- Les coûts de production mondiaux devraient augmenter au cours des prochaines années.
- Les banques centrales se sont engagées à laisser courir l’inflation.
- Avec la hausse des dettes globales au cours de 2020, la hausse des taux provoquerait une hausse du financement de la dette et une diminution des marges de manœuvre de dépenses pour les Etats.
Cette combinaison devrait amener les banques centrales à se placer en arrière de la courbe là où elles se plaçaient précédemment avant que l’inflation ne se manifeste. L’inflation devrait donc être à la hausse pour les 5 prochaines années et les taux devraient rester faibles.
Une reprogrammation de la globalisation
A la suite de cette crise, les chaînes d’approvisionnement devraient se concentrer plus sur leur résilience et moins sur leur efficacité. Ainsi, ce n’est pas simplement un phénomène de recul de la globalisation, mais une reprogrammation. Etant donné les tensions géopolitiques, principalement entre la Chine et les Etats-Unis, un monde bipolaire avec deux pôles de croissance pourrait émerger.
Le pôle de croissance de la Chine devrait devenir une source de rendement importante pour les années à venir. Elle est déjà de retour sur la trajectoire de croissance anticipée avant la pandémie par le FMI en 2019.
La reprogrammation de la globalisation implique néanmoins que pour bénéficier de ce pôle de croissance, il faudra dorénavant adopter une diversification plus directe et délibérée vers ce pôle. Dans le passé, il aurait été possible d’en bénéficier de manière indirecte au travers de multinationales exposées aux consommateurs chinois. Il faudra à l’avenir trouver une façon plus directe d’être exposé à ce pôle asiatique.
Des transformations survitaminées
Plusieurs tendances préexistantes se sont accélérées durant la crise. Le rôle des technologies dans l’économie et les marchés ou encore la santé en sont de très bons exemples. Le manuel d’instruction des cycles économiques est également à mettre de côté en faveur d’une analyse plus sectorielle reflétant cette transformation dans un contexte de redémarrage.
Dans ce contexte, Jean Boivin privilégie l’approche « barbell », favorisant les extrémités d’un spectre d’investissement. La qualité va jouer un rôle important dans les portefeuilles. Les actions cycliques devraient également profiter de la reprise. Cependant, le directeur des investissements reste plus neutre sur la « value ». Ce thème a en effet été mis à l’épreuve au cours des dernières années à cause de problèmes structurels n’étant pas liés à la crise.
En conclusion, Jean Boivin recommande une prise de risque plus importante en 2021 reflétée par une surpondération en actions. Géographiquement, il privilégie les Etats-Unis par rapport à l’Europe, non pas pour des raisons régionales mais pour la représentation des secteurs dans les indices. Les banques sont plus représentées dans l’indice européen tandis que la technologie est plus importante dans l’indice américain. Les économies émergentes devraient profiter de la stabilisation voire de la baisse du dollar et de l’environnement de taux bas dans les économies développées.
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