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On « remercie » ce banquier « pour ce moment » littéraire…
Publié le vendredi 12 septembre 2014Qu’est-ce qui motive ce banquier à écrire un roman ?
Une vraie rentrée littéraire pour Emmanuel de Molliens, banquier privé à la banque 1818 avec la publication de son roman "Kanga - Mémoires de glace".
Loin de son univers de banquier, il fait danser les mots pour explorer les mondes lointains et méconnus de la très haute montagne et des ballets classiques.
"Kanga est né de la même exigence qui guide alpinistes et danseurs pour atteindre les sommets de leur art.
Comme les danseurs sur scène, les alpinistes dansent sur la glace et le roc et chorégraphient vertige et virtuosité du bout de leurs pointes.
J’ai souhaité raconter ces conquêtes où le courage et la peur, l’ambition et la volonté se heurtent à l’amour, même quand on le croit éternel et absolu" explique Emmanuel de Molliens.
H24 : Qu’est-ce qui motive un banquier à écrire un roman ?
Emmanuel de Molliens : La passion de l’écriture, exprimée ces dernières années en romançant l’économie et les marchés à travers des billets mensuels un tantinet décalés, et puis, le sentiment que le bon moment était enfin arrivé.
Pour moi, ce bon moment n’était pas celui de l’adolescence où, pour n’avoir encore rien connu, l’écriture ne se nourrit que de l’imagination, non plus celui des rêves désenchantés car confrontés à la réalité des choses.
Non, le bon moment c’est celui où, parce qu’on a assez vécu, aimé, eu peur, loupé ou gagné, on a acquis ce supplément d’âme qui permet de tout réinventer.
H24 : Qui sont vos personnages ?
EdM : D’abord deux amis, Matthieu et Geoffroy qui partagent tout depuis l’enfance et même le boulot puisqu’ils ont fondé une société de gestion, et, loin de la finance et de l’usure des sentiments amoureux, l’appel de l’aventure et de la très haute montagne.
Et autour d’eux, des femmes merveilleuses, belles et exigeantes, dont Marie, incomparable danseuse classique.
H24 : Et l’histoire ?
EdM : C’est avant tout une formidable histoire d’amour, prise en otage par deux passions dévorantes, la danse classique et la montagne.
Quelques extraits :
« Sa table se trouvait au beau milieu d’une vaste salle ouverte d’environ mille mètres carrés peuplée d’ordinateurs devant lesquels s’agitaient costumes sombres, bras de chemises, tailleurs stricts ou petites jupes sexy.
Elle vibrait de stress, de gestes larges ou de poings fermés, bourdonnait de voix pressées et de sonneries de téléphones.
Un fois installé devant ses moniteurs, Geoffroy pianota sur son clavier et fit apparaître des écrans mouvant de graphiques, courbes, chiffres et listes de noms clignotant en rouge ou vert.
Son regard s’y posa sans attention.
Après une ouverture matinale en légère hausse, le « CAC 40 » s’emballait à présent : plus de deux pour cent.
Un coup d’œil sur les « Futurs » Américains.
Bien sûr, ils anticipaient une forte hausse.
On n’y pouvait rien, les marchés européens n’arriveraient sans doute jamais à s’affranchir de leur tutelle.
Geoffroy enveloppa la vaste pièce du regard.
En d’autre temps, il aurait été heureux et fier.
Fier de ses équipes, fier de toute cette énergie.
A côté de Matthieu, c’était aussi sa réussite, avoir fédéré toutes ces envies, avoir su motiver toutes ces ambitions et mériter leur estime, se battre et gagner la confiance de tous ses clients… Dommage qu’il ne réussissait pas tout aussi bien…
Le graphique du jour ressemblait aux Aiguilles de Chamonix avec ses pics en dents de scie et ses crêtes acérées.
Il laissa son index glisser le long de la courbe et son imagination s’envoler.
Avec un peu de complaisance, on pouvait y reconnaître le Grépon, les deux Charmoz, Le Fou, la Blaitière.
Un frisson le parcourut des pieds à la tête, comme une décharge électrique.
Dans moins d’un an, ils seraient là-haut, dans le froid de l’Himalaya, face aux dangers innombrables de la très haute altitude.
Une bonne voie glacière, bien directe, la vie suspendue aux millimètres d’acier des piolets et des crampons.
Voilà ce dont il avait tant besoin !
Là-haut, plus de marchés et de millions, plus de jalousie ou d’orgueil, plus de pianiste russe et de nuits blanches, seuls la volonté, la technique et le courage.
Se retrouver face à soi-même, puiser au plus profond de son corps et de son cœur.
Indispensable, crucial.
(…) elle lui souriait, riait à ses exubérances et de ses lèvres charnues lui offrait cette moue qui voulait tant dire.
"Je sais que tu m’observes et j’adore ça…, j’aime la caresse de tes yeux…, oui, moi aussi, j’ai envie de toi, maintenant…", et à son voisin, "cause toujours mon petit vieux, tout ce que tu peux dire n’est rien à côté du sourire qu’il me tend…". »
La sortie de cette belle histoire est prévue pour la semaine prochaine.
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