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Carmignac : l'immanquable conférence trimestrielle
Publié le lundi 24 octobre 2016Carmignac réalisait jeudi 20 octobre sa traditionnelle conférence trimestrielle. Quelques nouveautés sont à noter dans les discours des gérants et du patron de la maison.
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Dans un environnement boursier compliqué depuis le début de l’année, Carmignac Risk Managers poursuit tranquillement son chemin. Avec une collecte de plus d’un milliard d’euros depuis le début de l’année, à laquelle s’ajoute l’effet des performances globalement positives, la société gère désormais 53,5 milliards d'euros d’encours, un point proche de son plus haut niveau historique.
L’« Eurostoxx 50 perd 6% depuis le début de l’année mais les [principaux] fonds Carmignac s’affichent en territoire positif » sur la même période, a ainsi rappelé Didier Saint-Georges, porte-parole de la gestion et membre du comité d’investissement de Carmignac.
Pour lui, « Nos fonds font le job. Ils offrent une performance solide dans toutes les configurations de marché », et cela se révèle payant depuis le début de l’année. A contrario, « Cela n’avait pas énormément payé en 2011-2015, alors qu’on assistait au "bull market" du siècle. Gérer les risques dans cette configuration de marché, ça ne paie pas particulièrement » a-t-il reconnu.
L’expertise de la maison Carmignac en gestion des risques trouve d’autant plus de sens à l’heure actuelle que « Depuis le printemps 2015, les marchés commencent à douter. La confiance qu’avaient créée les banques centrales est en train de s’épuiser », a rappelé Didier Saint-Georges.
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L’avis des gérants : Frédéric Leroux / Charles Zerah
Frédéric Leroux a également fustigé l’« insuffisance des politiques monétaires pour recréer de la croissance ». Malgré cela, le gérant global de Carmignac a tenu un discours un peu plus optimiste que lors de ses précédentes interventions.
Aux Etats-Unis, le gérant note un « petit réveil de l’investissement, principalement dû à l’investissement en énergie après les mauvais derniers trimestres », ainsi qu’une amélioration conjoncturelle de la consommation des ménages qui reste toutefois « fragile ».
Frédéric Leroux s’attend par ailleurs à une poursuite de la remontée de l’inflation aux Etats-Unis, notamment soutenue par l’augmentation des prix des loyers, ce qui représente a priori un signal économique positif, mais qui se ferait « au détriment des consommateurs ».
Surtout, s’ajoutent à cela les élections présidentielles américaines. « Les deux candidats veulent activer l’arme budgétaire. [Dans tous les cas], la politique budgétaire devrait devenir plus accommodante ».
Pour ces raisons, le gérant fait preuve d’« un peu d’optimisme » sur les actions américaines, « même si pour l’instant on envisage un simple petit rebond et non un redémarrage cyclique » de l’économie américaine.
Côté européen, le gérant reste prudent. Pour lui, « Le sentiment européen reste plutôt mollasson ». Le gérant se méfie à court terme du référendum du 4 décembre en Italie, où un vote « anti-establishment » semble se dessiner d’après les sondages. Seul avantage de cette situation : « Encore une fois, on peut voir ça comme une raison de s’attendre à davantage de souplesse budgétaire » à l'avenir pour calmer le mécontentement des électeurs en Europe.
Charles Zerah, gérant du fonds Carmignac Portfolio Global Bond, a pour sa part souligné l’existence de certains risques sur le marché obligataire également liés aux sujets politiques mais aussi à la remontée progressive de l’inflation, que les investisseurs semblent ignorer mais qui pourrait provoquer une remontée des taux.
Frédéric Leroux a rappelé à ce sujet que l’éventuelle « désaffection sur les obligations pourrait profiter aux marchés actions dès l’instant où la hausse des taux serait contenue ».
Pour Charles Zerah, des opportunités persistent du côté des obligations émergentes et plus généralement des actifs « délaissés par les banques centrales » comme par exemple les obligations du secteur bancaire européen.
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L’avis d’Edouard Carmignac
Après 35 ans de baisse des taux, la possibilité d’un renversement de tendance constituerait un « changement d’ordre financier majeur » a pour sa part affirmé Edouard Carmignac, dont les propos étaient bien sûr très attendus par l’audience.
« Avoir davantage d’obligations d’État dans ce contexte, ce n’est pas un cocktail fantastique », mais le patron de la maison n’envisage « pas de krach obligataire, du moins pas dans un premier temps, car les banques centrales veillent (…). Draghi aurait trop à perdre si le programme de rachats d’actifs venait à être levé ».
Revenant sur l’évolution récente des fonds de la maison, Edouard Carmignac a reconnu que la société de gestion « a eu un trimestre en demi-teinte ». De juillet à septembre, le fonds Carmignac Investissement a enregistré une performance de +2,57 % contre +4,10% pour son indice de référence. « C’est une performance décevante et frustrante pour moi » a-t-il commenté.
Sans perdre son humour, le patron de la maison a expliqué que « Le coupable principal, ce sont les dépenses de santé », faisant référence à la sous-performance globale des actions de ce secteur. « Ces dernières années, les valeurs de la santé s’étaient comportées plutôt mieux que la moyenne », mais « dans un climat populiste, ces valeurs ont été une cible de choix » dans les discours politiques aux Etats-Unis.
Le fonds Carmignac Investissement reste exposé à 18,5% aux valeurs liées à l’accroissement de la longévité et à 7,9% aux « millennials » (valeurs Internet). 12,4% du portefeuille est exposé aux valeurs de l’énergie, et notamment du pétrole, car le patron de la maison anticipe une reprise des prix de l’or noir : « C’est un secteur qu’il faut regarder de près ».
Nouveauté : par pragmatisme autant que par dérision, Edouard Carmignac a expliqué que 40% du portefeuille était désormais investi sur des « valeurs populistes » regroupant les secteurs de la distribution, de la consommation discrétionnaire, du ciment (pour anticiper d’éventuelles dépenses d’infrastructure), de l’énergie ou encore de l’or. En effet, seuls sont gagnants ceux qui savent évoluer avec leur époque...
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